La sonde Osiris-Rex a réussi à rapporter sur Terre des échantillons de l’astéroïde Bennu

Mission accomplie pour Osiris-Rex : arrivée à 108 000 kilomètres de la Terre ce dimanche matin, la sonde de la Nasa a largué comme prévu la capsule contenant des échantillons de roches et de poussières qu’elle avait prélevés en octobre 2020 (soit quatre ans après son lancement) à la surface de Bennu (ou Benou), un astéroïde riche en carbone, rapporte The New York Times.

“Dimanche matin, les scientifiques attendaient avec impatience que la capsule traverse l’atmosphère terrestre à la vitesse de plusieurs milliers de kilomètres à heure. Elle a été doucement parachutée vers le paysage boueux d’un champ d’essai et d’entraînement militaire situé dans l’Utah, à environ 80 milles [130 kilomètres] à l’ouest de Salt Lake City, à 8 h 52 heure locale [soit 16 h 52 à Paris].”

Les équipes de Nasa ont alors rejoint la zone de récupération à bord de quatre hélicoptères. La capsule, emballée dans plusieurs couches de plastique, a été transportée jusqu’à un hangar de l’armée américaine où l’attendait une “salle blanche”, un espace stérilisé pour limiter les risques de contamination. Elle rejoindra demain par avion le Johnson Space Center de la Nasa, à Houston.

Osirix-Rex (acronyme d’Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, Security-Regolith Explorer) devient ainsi le premier vaisseau spatial américain à avoir récupéré de la matière sur un astéroïde. Un exploit que seules les missions Hayabusa 1 et Hayabusa 2 de l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (Jaxa) avait accompli auparavant.

Mais pour la première fois dans l’histoire de l’exploration spatiale, la mission américaine a réussi à rapporter bien plus que quelques grammes de matière : les scientifiques estiment à 250 grammes au total la quantité de matériau arraché à la surface de Bennu.

Cet astéroïde, dont l’orbite croise celle de la Terre, se trouve actuellement à plusieurs millions de kilomètres de notre planète. “Comme les autres astéroïdes du Système solaire, il s’agit d’une ‘relique géologique’ du disque protoplanétaire – un mélange tourbillonnant de gaz et de poussières qui ont fini par fusionner pour former des planètes – qui entourait notre soleil il y a des milliards d’années”, explique le quotidien américain.

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