Ce sondage qui donne François Ruffin au coude-à-coude avec Marine Le Pen en 2027

Faut-il y voir un pas de plus sur le chemin qui pourrait mener François Ruffin à l'élection présidentielle? Son mouvement, Picardie Debout, a testé son potentiel en commandant un sondage en vue de la joute élyséenne de 2027, nous apprend Libération ce dimanche 21 avril.

Bonne nouvelle pour le député insoumis de la Somme: les résultats de cette étude Cluster 17 sont prometteurs pour lui, même si la prudence est de mise dans ce type de situation.

Au coude-à-coude avec Marine Le Pen

Dans un contexte où l'extrême droite semble toujours plus forte en France, l'élu de 48 ans parviendrait non seulement à passer le premier tour, mais aussi à rivaliser avec le Rassemblement national au second. Le tout dans la perspective d'une candidature unique à gauche (sauf Npa).

Selon les chiffres avancés par Libération, le créateur du journal Fakir devancerait potentiellement au premier tour Édouard Philippe (25%) - si ce dernier se présentait comme le candidat de la majorité - et se placerait à un point de Marine Le Pen, avec 29% des suffrages. Au second tour, François Ruffin serait à touche-touche avec l'extrême droite: 50% pour lui, 50% pour la leader du RN.

Jean-Luc Mélenchon fait (beaucoup) moins bien

De bon augure pour le député-reporter, d'autant que les motifs de satisfaction ne s'arrêtent pas là. Principal obstacle à une potentielle candidature, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, fait beaucoup moins bien que lui.

Testé lui aussi dans l'hypothèse d'une gauche unie, le triple candidat à la présidentielle obtient 18% des voix au premier tour, loin derrière Édouard Philippe (31%) et Marine Le Pen (32%). En cas de second tour face à cette dernière, il n'obtiendrait que 35% des voix.

"Mélenchon le surveille comme le lait sur le feu"

Avec François Ruffin, l'heure n'est pas à l'affrontement. Pour l'instant, les deux hommes évitent de cogner l'un sur l'autre, même si le député insoumis a fait valoir plusieurs fois ses différences, que ce soit sur le député Adrien Quatennens condamné pour violences conjugales, la qualification ou non du Hamas comme mouvement terroriste ou encore la stratégie sur la réforme des retraites.

Pas suffisant pour pousser le chef à le critiquer ostensiblement, un sort réservé à Clémentine Autain, elle-aussi candidate potentielle parmi les insoumis.

Éditorialiste politique sur BFMTV, Matthieu Croissandeau résume: "François Ruffin admire 'l'animal politique' Jean-Luc Mélenchon, mais il s'en détache parce qu'il considère que la stratégie de conflictualisation permanente, le bruit, la fureur, les outrances, est perdante. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, le surveille comme le lait sur le feu. Il le redoute un peu mais il ne sait pas encore très bien comment s'y prendre, alors il le ménage, il le couvre d'amabilités."

Sans forcément convaincre, le tribun de 72 ans répète qu'il souhaite être "remplacé". D'aucun auront également remarqué qu'il a dit faire "partie des hypothèses" sur France 3 le 17 mars. Parmi ses successeurs, il cite des très proches - Mathilde Panot et Manuel Bompard - mais aussi... François Ruffin.

Article original publié sur BFMTV.com