Sommet de l’Otan : la presse russe brocarde une alliance “sur les nerfs”

La température monte dans les pays de l’Otan à l’approche du 11 juillet. “L’approche du sommet de l’Alliance atlantique titille les nerfs”, écrit l’éditorialiste Mikhaïl Rostovski dans le quotidien Moskovski Komsomolets. L’épisode de la mutinerie avortée du chef du Groupe Wagner, Evgueni Prigogine, le 24 juin, n’y est pas étranger.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré à son sujet : “Il est clair que Poutine est sorti de cette crise affaibli… Nous devons en comprendre correctement les conséquences… Il ne fait aucun doute qu’une Russie instable constitue un grand risque.”

L’Otan en Europe.. Courrier international
L’Otan en Europe.. Courrier international

Le 28 juin, jour du 27ᵉ anniversaire de l’adoption de la Constitution de l’Ukraine, les présidents de Lituanie et de Pologne, Gitanas Nauseda et Andrzej Duda, ont fait un déplacement éclair à Kiev, rapporte le quotidien Kommersant. “À deux semaines de la tenue du sommet, dont le thème central sera l’avenir de l’Ukraine”, les deux dirigeants, “fervents partisans de l’octroi à Kiev de garanties en ce sens”, ont “donné un signal clair de leur soutien”.

“Apporter des résultats solides”

Le lendemain, comme le rappelle le quotidien Nezavissimaïa Gazeta, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé à Bruxelles souhaiter voir “rapidement installées sur son territoire des armes nucléaires américaines”, face aux armes nucléaires tactiques russes récemment déployées sur le sol biélorusse. Varsovie souhaite intégrer le programme nuclear sharing aux côtés de la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-bas et la Turquie, qui hébergent des têtes nucléaires américaines depuis 2009.

Aide militaire à l’Ukraine, et aide globale en % du PIB. Catherine Doutey/Courrier international
Aide militaire à l’Ukraine, et aide globale en % du PIB. Catherine Doutey/Courrier international

Sur le site Vzgliad, proche des positions du Kremlin, l’observateur politique Andreï Medvedev explique que Kiev a le devoir d’“apporter des résultats solides” à l’Otan.

En effet, si la majorité des pays membres de l’Otan approuve l’intégration à terme de l’Ukraine dans le bloc militaire, celle-ci ne sera possible qu’après la fin du conflit avec la Russie. “Et encore, précise Kommersant, certains pays importants, dont les États-Unis, ne sont pas d’accord avec cette option.” “Ils considèrent que le pays doit d’abord se mettre au diapason des standards de l’Alliance et redoutent par ailleurs que son acceptation ne provoque une nouvelle escalade du conflit avec Moscou”, poursuit le titre.

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