Un sommet européen pour essayer de réduire le prix du gaz

Un sommet européen pour essayer de réduire le prix du gaz

L'Union européenne se prépare pour un nouveau sommet au long cours afin de trouver les bonnes réponses pour réduire les prix de l'énergie. La présidente de la Commission européenne a présenté mardi de nouvelles propositions qui sont analysées de près par les Etats membres.

Ursula von der Leyen estime que des achats communs de gaz permettrait de mettre un terme à la surenchère entre les capitales.

"La meilleure réponse au chantage de (Vladimir) Poutine sur le gaz reste la solidarité européenne et l'unité européenne. Au lieu de surenchérir les uns avec les autres, les Européens devraient acheter du gaz ensemble", insiste la présidente de la Commission.

La responsable allemande ajoute qu’au moins 15% des achats conjoints devraient être utilisés pour remplir les stocks.

Certains eurodéputés estiment cependant que ce plan manque d’ambition.

"C'est ridicule, nous avons besoin du contraire, 85% doivent être achetés en commun et ensuite 15% peuvent être achetés par les Etats membres sur les marchés", souligne l’eurodéputé libéral Guy Verhofstadt.

Les autres propositions comprennent la création d'un nouveau mécanisme de référence pour les prix du gaz afin d'inclure le coût du gaz naturel liquéfié qui joue désormais un rôle plus important dans l’approvisionnement européen.

L'UE va aussi étudier le modèle ibérique qui permet aux gouvernements d'intervenir et de plafonner le prix du gaz employé pour produire de l'électricité. Mais certains craignent que cette option ne limite à terme la nécessité de réduire la consommation.

"Nous avons demandé cette mesure pendant des mois, le plafonnement des prix sur les marchés du gaz, la fin de la spéculation sur les marchés du gaz", explique le député européen Pedro Marques (S&D).

Le parlementaire portugais ajoute qu’il faut aussi agir auprès "des familles et des PME qui souffrent le plus. Et ce que nous voulons en tant que socialistes c'est une réponse européenne à cela".

Malgré l'urgence de parvenir à un accord, la tâche s'annonce délicate pour les chefs d'Etat et de gouvernement car les différents mix énergétiques nationaux rendent une réponse commune difficile.