"Solutions magiques", "Frexit en pièces détachées"... Valérie Hayer cible à nouveau le RN

Très largement distancée par Jordan Bardella dans les sondages, la tête de liste de la majorité aux élections européennes enjoint les électeurs à "ne pas se laisser duper" par l'extrême droite ce mardi sur BFMTV-RMC, à moins de trois semaines du scrutin.

Avec Valérie Hayer, les interviews se suivent et se ressemblent. Très loin derrière Jordan Bardella (RN) dans les sondages en vue des élections européennes - il réalise le double de son score dans les intentions de vote - la tête de liste de la majorité vise à chaque fois son adversaire d'extrême droite.

Sa venue sur BFMTV-RMC ce mardi 21 mai ne fait pas exception. "Ne vous laissez pas duper", dit Valérie Hayer aux électeurs avant de dénoncer "les solutions magiques de l’extrême droite qui n’en sont pas". "Et qui au contraire si on leur donne les clés du camion vont nous mettre dans le mur d’un point de vue économique".

"Regardez ce qui se passe outre-Manche", enjoint également la députée européenne, en référence au Brexit et ses "conséquences désastreuses". Un façon de mettre en garde contre une percée de l'extrême droite. Si le RN ne propose plus de sortir de l'Union européenne, son programme dit le contraire, selon Valérie Hayer, qui l'accuse de vouloir "détruire" l'UE.

Après avoir évoqué la "double frontière" - à la fois nationale et européenne - proposée par Jordan Bardella, la tête de liste du camp présidentiel ajoute: "Ils veulent renationaliser la politique agricole commune, ne plus contribuer au budget commun. Pardon, mais si ce n’est pas sortir de l’Europe ça. C’est un Frexit en pièces détachées."

Cet angle d'attaque suffira-t-il à réduire l'écart avec le RN? Pour l'instant, Valérie Hayer est à la peine. Selon notre dernier sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, elle est créditée de 15,5% des intentions de votes (-1 point), atteignant ainsi son score le plus faible, tandis que Jordan Bardella se stabilise à 32%.

Son concurrent le plus proche est dans son rétroviseur. Tête de liste du PS et de Place publique, Raphaël Glucksmann progresse d'un point pour atteindre les 13%. "Mon principal rival, c'est l'extrême droite", a néanmoins affirmé Valérie Hayer dans une interview au Parisien samedi 18 mai.

Avec un tacle, malgré tout, à l'essayiste accusé d'être "l'arbre qui cache la Nupes" pour mieux mettre en cause une "alliance ambiguë" avec les insoumis même si la coalition des gauches a volé en éclats depuis plusieurs mois.

Article original publié sur BFMTV.com