Solidays ouvre ses portes, et la billetterie du festival propose toujours des places à la vente

Des festivaliers lors de la 25e édition de Solidays, le 23 juin 2023.
JULIE SEBADELHA / AFP Des festivaliers lors de la 25e édition de Solidays, le 23 juin 2023.

FESTIVAL - Cela fait six ans que Luc Barruet n’a pas vu ça. Alors que Solidays a ouvert ses portes ce vendredi 28 juin à 16 heures, des places sont toujours disponibles à la vente sur le site de son festival, organisé à l’Hippodrome de Longchamp, à Paris, jusqu’à dimanche. Sur les six dernières éditions, « c’est la première fois que Solidays n’est pas complet quinze jours avant », expliquait le patron du festival à l’AFP jeudi.

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Sur la billetterie en ligne, il reste des places pour la journée de dimanche et des pass nuit, qui donnent accès à l’événement à partir de 23 heures. « L’année dernière, le samedi était complet mi-mars », constate Luc Barruet, également directeur-fondateur de l’association Solidarité Sida.

Selon lui, plusieurs facteurs peuvent expliquer que le festival, support de programmes internationaux d’aide aux malades du VIH, n’affiche pas complet pour son ouverture. À commencer par le coût de la vie : « dans le public de Solidays, des gens ont des sujets, comme les revenus et ce qu’ils peuvent dépenser dans des projets culturels ».

La journée de dimanche, pour laquelle il reste des billets, sera aussi marquée par le premier tour des législatives anticipées. « Des gens quittent Paris pour aller voter », note le patron du festival. Sans oublier des « prévisions météo dimanche qui ne sont pas terribles, sans parler de l’air ambiant (les préoccupations autour des législatives, ndlr) ».

Pomme, Sam Smith et Mika

L’affiche de cette édition réunit pourtant du beau monde. Sam Smith, Laurent Garnier, Gazo & Tiakola ou Santa pour ce vendredi ; Mika, PLK ou Diplo pour samedi ; Pomme et Louise Attaque pour la journée de dimanche.

Une programmation « peut-être un peu moins “mainstream” (grand public, ndlr) que les dernières éditions », concède Luc Barruet, qui note également que la « concurrence » s’est « un peu plus renforcée » entre les festivals. Dans cet écosystème, « les tensions sont plus fortes après le Covid qu’avant », détaille le patron de Solidays. « Les producteurs de spectacles dépensent plus, partout, en termes de matières premières, d’énergie, d’artistique (course aux cachets, ndlr) », précise-t-il.

Sans oublier que les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) sont voraces en « ressources humaines » et font que « le coût des prestations a augmenté ». « En trois éditions, les charges du festival ont augmenté de près de 38 % », établit encore Luc Barruet. « On a toutes les raisons d’être inquiets pour les prochaines années car on ne pourra pas suivre », avertit-il. « Je vais aller voir des gens, des partenaires, d’ici décembre, pour les convaincre d’une aide supplémentaire pour un Solidays qui a déjà eu lieu, en clair ».

L’an dernier, près de 260 000 festivaliers avaient répondu présent pour les 25 ans du rendez-vous.

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