Avec les soldats français qui s’entraînent dans les tranchées

Au Centac, les soldats s'entraînent au combat interarmes de haute intensité, notamment dans les tranchées.  - Credit:5ᵉ régiment de dragons
Au Centac, les soldats s'entraînent au combat interarmes de haute intensité, notamment dans les tranchées. - Credit:5ᵉ régiment de dragons

Deux jours et deux nuits déjà que les Diables rouges du 152ᵉ régiment d'infanterie de Colmar combattent. À l'arrière d'un véhicule blindé, une volute de fumée et l'odeur d'un plat de nouilles trahissent un repas pris sur le pouce. Plus loin, une section montée sur VBCI embarque dans l'engin massif qui, malgré ses huit roues motrices, peine à s'arracher du sol spongieux. Il leur reste encore 48 heures à tenir avant la fin de l'exercice grandeur nature mené dans le Centre d'entraînement au combat (Centac) du 1ᵉʳ bataillon de chasseurs à pied.

À cheval entre les départements de l'Aube et de la Marne, ce camp militaire, créé au début du XXe siècle, avec ses 120 kilomètres carrés alternant forêts, collines et plaines de savart – une steppe d'herbe rase –, offre une diversité d'environnements idéale pour manœuvrer et s'entraîner. La météo est encore plus changeante que le paysage. Au froid mordant de la semaine dernière succèdent des jours de pluie, transformant les pistes calcaires en sillons boueux, rappelant la « raspoutitsa », la saison des mauvaises routes, associée à la Russie et à l'Ukraine. L'été, ce sont la chaleur et la poussière qui mettent hommes et matériels à rude épreuve.

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Un exercice pour préparer une guerre de haute intensité

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