Le SNU intégré au temps scolaire en seconde, annonce Sarah El Haïry

Dans « Le Figaro », la secrétaire d’État à la Jeunesse Sarah El Haïry a détaillé les nouveaux contours du SNU. Il sera intégré dès mars 2024 au temps scolaire.

La secrétaire d’État à la Jeunesse Sarah El Haïry a annoncé ce jeudi 15 juin que le Service national universel (SNU) sera intégré dès mars 2024 au temps scolaire, avec un stage de 12 jours pour les élèves de classe de Seconde dans les lycées volontaires.

« Il n’y aura pas d’obligation, un peu comme un voyage scolaire. Ce séjour (de 12 jours) ne coûtera rien aux établissements, ni aux parents. Cette nouvelle modalité coexistera avec les séjours de cohésion choisis à titre individuel par les jeunes pendant leurs vacances », a détaillé dans un entretien au Figaro Sarah El Haïry, en charge du SNU, promesse d’Emmanuel Macron.

« Les jeunes seront envoyés dans un autre département que le leur. Ils passeront leur séjour au même endroit que le reste de leur classe, mais ils seront mélangés dans les maisonnées avec d’autres jeunes qu’ils ne connaissent pas », a ajouté la secrétaire d’État, qui précise « que ce séjour ne coûtera rien aux établissements, ni aux parents ».

Une aide financière pour les lycées volontaires

Sarah El Haïry est persuadée de trouver de nombreux lycées volontaires. Elle vante les « 9 000 encadrants du SNU » qui viennent de l’Éducation nationale, dont « beaucoup sont convaincus par le dispositif et sont favorables à sa déclinaison dans les lycées, sous forme de projet ».

« Dans chaque établissement, il y aura un référent SNU rémunéré dans le cadre des missions supplémentaires du futur “pacte” proposé par le ministre de l’Éducation nationale. Nous prévoyons également une aide financière pour les lycées engagés », ajoute-t-elle.

Elle exclut l’obligation et assure que l’engouement est très fort. « En 2019, 2000 jeunes s’étaient lancés. Aujourd’hui, et c’est une première, nous avons plus de volontaires que de places disponibles. Plusieurs milliers de jeunes sont sur liste d’attente pour cet été », avance-t-elle pour preuve.

Sarah El Haïry reconnaît également qu’une fracture sociale existe toujours avec le SNU. « Intégrer le SNU au temps scolaire permettra de rendre le dispositif plus populaire et plus accessible. Un projet de classe permettra de convaincre des jeunes et des familles qui n’auraient pas sauté le pas autrement », assure-t-elle.

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