SNCF : voici les pires lignes de train Intercités en France

MIEUX VOYAGER - Certaines lignes sont en très grande difficulté depuis de nombreuses années.

SNCF : voici les pires lignes de train Intercités en France

Vous avez l’impression que les trains sont de moins en moins à l’heure ? Vous avez raison puisque 2022 a été la pire année de la SNCF concernant la ponctualité depuis dix ans. Pour les TGV, les retards concernent 14% des trains. Les TER affichent un taux de retard moyen de "seulement" 8%. Quant aux Intercités, dépendantes de l’État, plus d’un un train sur six n’est pas arrivé à sa gare d’arrivée à l’heure prévue l’an dernier. Évidement, tous les usagers ne sont pas logés à la même enseigne.

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Le Parisien révèle les lignes Intercités les plus souvent en retard entre janvier et août 2023 (hors trains de nuit). La palme de "la pire ligne de France" dixit le ministre des Transports Clément Beaune revient au Bordeaux - Marseille avec 26,6% des trains en retard à l’arrivée, soit plus d’un sur quatre. Il faut plus de 6 heures pour effectuer la liaison entre les deux villes contre 1h15 en avion. La ponctualité n’est pas non plus le point fort de l’Intercités Nantes-Lyon avec 21% de retards en gare.

Un "abandon collectif" et le symbole d’une France "à deux vitesses"

En troisième position, le train qui relie Paris à Clermont-Ferrand confirme sa mauvaise réputation. Les voyageurs réguliers de cette ligne Intercités témoignent régulièrement de leur ras-le-bol dans les médias. "C'est la seule ligne qu'on a entre Paris et Clermont, on est très dépendants, on n’a pas d'autre solution pour rentrer chez nous et c'est toujours très compliqué d'arriver à l’heure", déplore une étudiante habituée de cette ligne sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. La raison de ces retards fréquents ? Le vieux serpent de mer d’une ligne à grande vitesse entre Paris et Clermont qui a repoussé les investissements année après année.

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Les Intercités Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (14,6% de retards), Hendaye-Toulouse (14%) et Bordeaux-Nantes (13,4%) affichent eux aussi des résultats décevants. "Plus le parcours est long, plus la probabilité est grande d’avoir un incident dû à une cause externe. Nous devons, aussi, partager la voie avec les TER ou les trains de marchandise, argumente Amandine Thomas-Commin, directrice des Intercités à la SNCF, chez nos confères du Parisien. Mais la qualité de service n’est pas au niveau de ce que nous souhaiterions", regrette-t-elle.

Clément Beaune, ministre des Transports, concède un "abandon collectif" et le symbole d’une "France à deux vitesses avec ces usagers dépourvus du TGV et qui, en plus, voient leur ligne décrocher et se dégrader." Pour inverser la tendance et redonner un coup de jeune à ces trains vieux de plus de quarante ans, l’État va injecter 450 millions d'euros dans de nouveaux trains pour la ligne Bordeaux-Marseille avec une "livraison attendue début 2027." En attendant, il faut s’armer de patience et avoir le réflexe garantie G30.

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