Slovénie, Serbie et Croatie ferment un peu plus leurs frontières
LJUBLJANA (Reuters) - La Slovénie, la Serbie et la Croatie ont annoncé mardi la mise en place de nouveaux obstacles sur la "route des Balkans" que plus d'un million de migrants ont empruntée l'an dernier pour gagner le coeur de l'Europe. En Slovénie, membre de l'Union européenne, ces nouvelles restrictions devaient entrer en vigueur ce mardi à minuit. Seuls les migrants ayant l'intention de demander l'asile sur place et ceux qui souhaitent franchir la frontière pour des raisons humanitaires seront autorisés à passer. Leur situation sera examinée au cas par cas, précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Sur les 478.000 personnes qui sont passées par la Slovénie depuis octobre dernier, seules 460 y ont déposé une demande d'asile. "A compter de minuit, il n'y aura plus de migration sur la route des Balkans occidentaux comme il y en avait jusque-là", assure le ministère. La Serbie a pris acte de la décision slovène, estimant qu'elle revenait à fermer la route des Balkans. "La Serbie ne peut se permettre de devenir un centre collectif de réfugiés, elle va donc harmoniser toutes ses mesures avec celles des Etats membres de l'UE", explique le ministère serbe de l'Intérieur. La Croatie, membre de l'UE mais pas de l'espace Schengen, où la libre circulation des biens et des personnes est garantie, a suivi le mouvement. Seuls les migrants disposant de papiers en règle seront autorisés à franchir la frontière, a annoncé le ministre l'Intérieur, Vlaho Orepic. La Macédoine avait déjà fermé sa frontière avec la Grèce. D'après le gouvernement grec, 34.000 migrants arrivés par les îles de la mer Egée sont désormais bloqués sur son territoire. D'après le Haut Commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR), 1.500 se trouvent en Macédoine et un millier en Serbie. (Marja Novak avec Ivana Sekularac à Belgrade; Danielle Rouquié, Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)