Le « skunk » : une méthode de répression qui ne sent pas bon

Le 24 juillet 2023, à Tel-Aviv, des manifestants israéliens sont aspergés de « skunk », liquide nauséabond utilisé pour disperser les foules.  - Credit:Jack Guez/AFP
Le 24 juillet 2023, à Tel-Aviv, des manifestants israéliens sont aspergés de « skunk », liquide nauséabond utilisé pour disperser les foules. - Credit:Jack Guez/AFP

Alors que le peuple israélien reste mobilisé contre la réforme judiciaire, dont la première loi a été entérinée par le Parlement lundi 24 juillet, les forces de l'ordre ont fait usage d'une nouvelle « arme » de répression contre les rassemblements monstres le jour du vote. Cette méthode, qui n'avait pas encore été utilisée depuis le début du mouvement de protestation, se nomme le « skunk », ou « moufette » en français. Il s'agit d'un liquide projeté par des canons à eau, qui possède la particularité de répandre une odeur pestilentielle. Majoritairement employé face aux manifestants palestiniens, ce « skunk » l'est très rarement contre le peuple israélien.

Pour la première fois depuis le début du mouvement, la police israélienne a utilisé du "Skunk" contre les manifestants.

Il s'agit d'un liquide chimique dont l'odeur infecte peut rester des jours sur les cibles aspergées.

Cette arme putride est utilisée depuis 2008 en Palestine. pic.twitter.com/3EQJjp0mN2

— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) July 25, 2023

  • Ses origines

Le « skunk » est produit par une start-up israélienne, Odortec, en partenariat avec le département de développement technologique de la police. Il apparaît pour la première fois en 2008, lors de la guerre de Gaza. La firme garantit que son produit est à base d'ingrédients naturels et qu'il est biodégradable. La chaîne d'informations Al-Jazeera a affirmé, de son côté, qu'il s'agissait plutôt d'un concentré de produits chimiques qui pourrai [...] Lire la suite