Ski alpin: "Je me suis dit, c’est mon jour", Allègre raconte son triomphe surprise au super-G de Garmisch
"J’ai pris le temps." Il aura donc fallu attendre son 103eme départ en Coupe du monde de ski alpin pour voir Nils Allègre monter sur la boîte. Comme le Français de Serre-Chevalier ne fait pas les choses à moitié, il est directement monté sur la plus haute marche, samedi à l’issue du super-G à Garmisch. "C’était long mais c’était de l’accumulation d’expérience jour après jour, a confié le héros du jour dans l’Intégrale Sport, sur RMC. Aujourd’hui, ça paye. Je vais essayer de profiter à fond. C’est mon jour."
Si on ne s’attendait pas à voir Nils Allègre dominer les cadors en Allemagne, sa présence de plus en plus régulière dans les tops 10 pouvait laisser espérer une belle surprise: "Depuis le début de la saison, c’était très solide mais il manquait un petit supplément d’âme pour passer le step au-dessus, poursuit Nils Allègre. On ne sait jamais si on va réussir à le faire. Il y a beaucoup de doutes aussi. Mais c’est aussi de la confiance à travers la régularité. C’est comme ça que je fonctionne depuis tout petit, j’ai besoin de mettre un pas devant l’autre. Aujourd’hui tout s’est aligné."
Allègre: "J’ai eu un flash dans ma tête avant de m’élancer"
Cette sublime victoire tombe une semaine après le fabuleux doublé de Cyprien Sarrazin à Kitzbühel. "Peut-être que dix ans en arrière j’aurais eu de la jalousie mais là non. J’ai juste essayé de savourer des moments avec lui." Samedi, Cyprien Sarrazin a même inspiré son partenaire de l’équipe de France. "D’habitude je ne regarde jamais les mecs au départ pour être détaché de la course. J'ai quand même regardé mon "Cyp", je l’ai vu terminer 6e (il a finalement terminé 11e), lever les bras et être content. Je me suis dit: 'Aujourd’hui, ce n’est pas son jour mais c’est le mien.' Je ne sais pas pourquoi je me suis dit ça (rires). J’ai eu ce flash dans ma tête avant de m’élancer."