Six mille ans plus tard, le bison sauvage est de retour au Royaume-Uni

Très tôt ce lundi 18 juillet, trois bisons ont été relâchés dans une forêt près de Canterbury, dans le Kent, afin de participer à sa régénération. Une première depuis près de six mille ans et la disparition de l’espèce au Royaume-Uni, due à sa chasse intensive.

C’est le dénouement d’un projet à 1,1 million de livres, presque 1,3 million d’euros, porté par l’association Kent Wildlife Trust, rapporte The Guardian. Les animaux auront pour mission de manger l’écorce des pins, “tuant certains arbres”, note le journal anglais, et de se frotter contre les arbres quand, au printemps, ils cherchent à se débarrasser de leur épaisse fourrure d’hiver. Des comportements qui doivent permettre à de nouvelles plantes, insectes, lézards, oiseaux et chauves-souris de prospérer.

“La restauration des écosystèmes naturels est un outil essentiel et peu coûteux pour lutter contre la crise climatique”, a déclaré Evan Bowen-Jones, PDG du Kent Wildlife Trust. “Nous donnons aux gens au Royaume-Uni, pour la première fois depuis plus de mille ans, la chance de découvrir le bison à l’état sauvage. C’est une expérience vraiment puissante, émotionnelle, viscérale, et c’est quelque chose que nous avons perdu dans ce pays”, se réjouit Paul Whitfield, directeur général du Wildwood Trust.

L’échantillon réintroduit dans le Kent est constitué de trois bisons. Une femelle âgée, arrivée du parc animalier des Highlands, en Écosse, sera la matriarche de deux autres femelles plus jeunes provenant d’un parc de Cork, en Irlande. Un jeune taureau venu droit d’Allemagne doit compléter le groupe courant août. Tous les animaux seront équipés d’un collier permettant de les localiser en temps réel.

Jusqu’à dix animaux

Pour commencer, les femelles disposeront d’une zone clôturée de 5 hectares à explorer, mais cette superficie passera à 50 hectares lorsque le mâle arrivera. À terme, le groupe aura accès à 200 hectares pour gambader en toute liberté. Les autorités s’attendent également à ce que le troupeau se reproduise pour atteindre un total de 10 animaux, la limite prévue par le site d’accueil.

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