"Elle s'est décrédibilisée": Éric Ciotti souhaite que la France quitte la Cour pénale internationale

La Cour pénale internationale? La France est l'un des 124 États membres de cette institution, compétente pour juger les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale (génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre...). Mais, Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, juge qu'il est temps d'en sortir ce mercredi 22 mai sur BFMTV-RMC.

En cause: la décision du procureur de la CPI, Karim Khan, de demander des mandats d'arrêt contre des dirigeants du Hamas et du gouvernement israélien, dont Benjamin Netanyahu. Si les juges de la Cour doivent encore décider s'ils donnent suite à ces demandes, la nouvelle a provoqué le courroux de la droite et son extrême.

Leur sentiment est résumé par Éric Ciotti, qui déplore que cela mette "sur le même plan des terroristes immondes" et un "État démocratique qui se défend" face aux attaques du Hamas, qui se sont déroulées le 7 octobre dernier.

"C'est ridicule"

"La Cour pénale internationale s'est définitivement décrédibilisée, elle n'existera plus", juge le député des Alpes-Maritimes. "Est-ce qu’elle attaque l’ayatollah Khamenei en Iran, monsieur Erdogan, monsieur Xi Jinping? Enfin où est-on là? C’est ridicule", s'emporte-t-il.

L'élu s'attaque également à la position de la France, qui a indiqué, via son ministère des Affaires étrangères, qu'elle "soutient la CPI". Avant que le ministre Stéphane Séjourné ne déclare, lors des questions au gouvernement, que ces "demandes simultanées de mandats d'arrêt ne doivent pas créer d'équivalence entre le Hamas et Israël".

Insuffisant pour convaincre Éric Ciotti. Le Niçois poursuit plus largement sa critique: "On a envoyé des condoléances aussi après la mort du président iranien monsieur Raïssi qui est un boucher, qui a assassiné, qui a tué, qui est un pire dictateur. Quelle est la diplomatie de la France, quelle est notre ligne? J’ai honte de ces positions, je le dis très clairement."

À l'inverse de LR et du Rassemblement national, la gauche s'est félicitée de la décision de la CPI, que ce soit par l'intermédiaire de Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure ou encore Fabien Roussel.

Dans le détail, Karim Khan a demandé des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense Yoav Gallant ainsi que ces dirigeants du Hamas: Yaya Sinouar, chef du mouvement palestinien à Gaza, Ismaïl Haniyeh, chef politique de l'organisation et Mohammed Deif, le chef de sa branche armée. Tous sont soupçonnés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Article original publié sur BFMTV.com