Services secrets : 10 espions écrivains (et inversement)

Auteur de L’espion qui venait du froid, John le Carré, de son vrai nom David Cornwell, a travaillé pour le Secret Intelligence Service (SIS) pendant la guerre froide.  - Credit:DR
Auteur de L’espion qui venait du froid, John le Carré, de son vrai nom David Cornwell, a travaillé pour le Secret Intelligence Service (SIS) pendant la guerre froide. - Credit:DR

Dans l'histoire de la littérature, les romans d'espionnage occupent une place à part. Apparus tardivement dans le paysage (la première fiction mettant en scène un agent secret date de 1821, elle est signée Fenimore Cooper), les ouvrages décrivant le monde du renseignement ont souvent été rédigés par d'anciens professionnels du secteur. Pour preuve ? Le parcours de ces dix écrivains qui ont appartenu à différentes « agences » avant de se tourner vers les lettres.

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John Buchan (1875-1940), l'inventeur du thriller-propagande

Auteur d'un classique du genre, Les 39 Marches, adapté par Alfred Hitchcock au cinéma, ce contemporain de Maurice Leblanc a connu un destin rocambolesque. Juriste de formation, longtemps avocat au barreau de Londres (certains prétendent que ce ne fut qu'une couverture), John Buchan a publié une trentaine d'ouvrages largement nourris par son expérience militaire… acquise notamment lors de la guerre des Boers, en Afrique du Sud de 1901 à 1903. Persuadé que la littérature peut être une arme, il crée une cellule chargée de publier des romans anti-Allemands pendant la Première Guerre mondiale. Il recrute une dizaine d'écrivains de renom, dont G.K. Chesterton, Conan Doyle, Thomas Hardy, Anthony Hope ou encore H.G. Wells. Lui-même couchera par écrit les exploits d'un agent de l'Intelligence Service, Edmund Ironside, devenu sur le papier le « spy catcher » Richard Hanna [...] Lire la suite