Le service de santé des armées se prépare à la guerre de haute intensité

Les derniers exercices de l'armée française, qui s'entraîne à la guerre de haute intensité, montrent que le nombre de blessés à évacuer serait important.   - Credit:FREDERIC PETRY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les derniers exercices de l'armée française, qui s'entraîne à la guerre de haute intensité, montrent que le nombre de blessés à évacuer serait important. - Credit:FREDERIC PETRY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une force d'intervention française composée de deux brigades interarmes, soit 15 000 soldats, est engagée. Au bout de 10 jours d'âpres combats, 1 700 ont été tués, 11 000 blessés, soit 1 100 par jour. C'est le bilan de l'exercice Warfighter conduit aux États-Unis en avril 2021. Outre le retour d'expérience sur l'interopérabilité avec l'allié américain et britannique, la séquence a permis de pointer le nombre conséquent de blessés à traiter en cas de conflit de haute intensité.

Un afflux qui serait insoutenable pour le service de santé des armées (SSA), chargé de la prise en charge médicale des soldats, du champ de bataille à hôpital. Dans un rapport publié le lundi 2 octobre, la Cour des comptes parle d'une « capacité à consolider », marquée par plusieurs années de baisses d'effectifs et de moyens.

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1,6 milliard d'euros de budget

La fermeture du célèbre hôpital militaire du Val-de-Grâce en 2016 avait fait l'effet d'un coup de massue. Depuis 2010, le service de santé des armées (SSA) n'a pas échappé aux « dividendes de la paix » (réduction du budget militaire) qui avait réduit les capacités opérationnelles de la France. Durant la pandémie de Covid, il avait été appelé en renfort pour accueillir et transporter des patients afin de soulager les hôpitaux alsaciens. Un engagement qui avait mis le SSA « au bord de la rupture capacitaire », pointe la Cour des comptes.

Les enseignements des exercices et de [...] Lire la suite