Sept à huit - "C'est tellement à vomir", "J'ai la haine", "Justice pour les victimes !", "La pédophilie institutionnalisée, glaçant !" : les internautes expriment leur dégoût au sujet du scandale de Notre-Dame de Bétharram

L'écœurement sur X. Ce dimanche 9 juin 2024, les téléspectateurs de TF1 ont découvert dans Sept à huit un reportage sur le scandale de Notre-Dame de Bétharram, établissement où d'innombrables viols et agressions sexuelles auraient été commis durant trente ans. En découvrant les témoignages des victimes, les internautes ont exprimé leur profond dégoût.

Capture écran TF1 direct/Sept à huit
Un reportage sur un nouveau scandale pédophile choque les internautes
Capture écran TF1 direct/Sept à huit Un reportage sur un nouveau scandale pédophile choque les internautes

Ce dimanche 9 juin 2024 dans Sept à huit sur TF1, le très attendu portrait de la semaine d'Audrey Crespo-Mara n'a pas été diffusé en raison de la soirée électorale. Les téléspectateurs ont en revanche pu retrouver des reportages aux sujets plus que variés. Aux alentours de 19h, l'un d'entre eux a été consacré aux Miss des Philippines, pays où ces reines de beauté sont érigées au rang de superstars à l'instar de Catriona Gray, Miss Univers 2018. L'occasion d'apprendre que les prétendantes à la couronne suivent de vraies formations dans des camps d'entraînement.

Cours gratuits de marche en canard sur des talons de 17cm, de danse, maquillage ou encore conseils pour leurs réseaux sociaux, les comités misent sur les plus prometteuses d'entre elles, quitte à investir beaucoup d'argent. Il faut dire que les élues voient ensuite leur vie changer du tout au tout et rapportent gros à ceux qui les ont façonnées...

"Un nouveau scandale similaire à Outreau"

Juste avant, un reportage beaucoup moins léger a été proposé aux téléspectateurs. Celui-ci était en effet consacré à Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques, un établissement catholique où des sévices corporels et sexuels ainsi que des viols auraient été commis durant plus de 30 ans. Quatre-vingt-six anciens élèves ont à ce jour dénoncé à la justice les agissements perpétrés dans cet internat pourtant réputé... Au total 21 personnes sont incriminées, dont la moitié pour des faits de nature sexuelle. Des pères directeurs, des prêtres, des surveillants, des professeurs sont mis en cause, laissant penser à un fonctionnement en réseau.

Les journalistes de Sept à huit ont pu rencontrer plusieurs victimes présumées. A commencer par Alain Esquerre. A 52 ans, celui-ci a croisé le surveillant qui l'avait agressé en 1985 par un "tabassage en règle", en compagnie d'une classe d'enfants en bas âge. Un déclic qui l'amènera à créer un groupe facebook afin de briser l'omerta. Les témoignages qu'il récolte alors vont au-delà de ce qu'il imaginait... Parmi tous les agresseurs cités, l'un se distingue : le surveillant général de Betharram des années 70 et 80, est incriminé par une cinquantaine d'anciens élèves.

Olivier aurait été victime de viols à répétitions imposés par cet homme. "Il m'embrassait de force, je me rappellerai toute ma vie de sa bouche, de sa moustache, étant assis sur ses genoux, je me rappelle de sentir quelque chose qui durcissait entre ses jambes", raconte l'homme qui évoque des "baisers et des fellations". Un autre ancien élève renommé Etienne parle lui d'attouchements durant des cours d'anglais particuliers. Mais le surveillant général n'a jamais été poursuivi, probablement protégé par le père directeur, lui aussi mis en cause par au moins 19 élèves.

Franck, qui fait partie de ses victimes présumées, a vécu un calvaire durant son année de CM2. Le directeur se glissait régulièrement le matin jusqu'à son lit pour se masturber. Puis il l'a violé, comme ce jour où il devait se rendre à l'enterrement de son père... Depuis, Franck est devenu psychotique, et sa souffrance ne trouvera pas l'issue qu'il attendait. Après deux plaintes déposées contre lui, le surveillant général s'est suicidé, échappant à la justice des hommes...

Sur X, beaucoup d'internautes se sont insurgés face à ces témoignages glaçants, mais aussi contre les systèmes opaques qui permettent aux agresseurs de s'en sortir sans encombre.

Vidéo. Bétharram : un ancien élève victime de violence témoigne