« Nous nous sentons abandonnés » : l’appel à l’aide d’un archéologue français bloqué à Gaza
Des bombardements incessants font trembler le sol du parking tandis que des habitants tentent d'en forcer l'entrée pour pénétrer à l'intérieur de la zone sécurisée. Située dans le sud de la bande de Gaza, cette cour, appartenant à un centre de l'ONU, sert d'abri à 40 expatriés, coincés depuis le siège par l'armée israélienne de l'enclave palestinienne en réponse à l'effroyable attentat terroriste perpétré par le Hamas en Israël le 7 octobre.
Parmi ces « réfugiés » occidentaux figurent cinq citoyens français, dont René Elter. « Nous nous sentons abandonnés », confie au Point cet archéologue de 58 ans. « Nous sommes dans l'incertitude la plus totale et avons le sentiment que les représentations diplomatiques sont impuissantes vis-à-vis de l'ampleur internationale que prend ce conflit. »
Expatrié à Gaza depuis un an et demi pour l'ONG Première Urgence internationale, l'archéologue français René Elter travaillait dans le nord de l'enclave palestinienne sur un chantier de cimetière datant de l'époque romaine. © DR
Expatrié à Gaza depuis un an et demi pour l'ONG Première Urgence internationale, le chercheur, associé à l'École biblique et archéologique de Jérusalem (Ebaf), se trouve dans le nord de l'enclave pour travailler sur un cimetière de l'époque romaine lorsque, le 7 octobre au petit matin, il aperçoit un déluge de roquettes tirées en direction de l'État hébreu. C'est le début de l'opération Tempête d'Al-Aqsa du Hamas, qui fera plus de 1 400 victimes en Isr [...] Lire la suite