Selon la presse espagnole, l'ex-roi Juan Carlos serait en République dominicaine

Juan Carlos Ier, le 1er avril 2018 - Jaime Reina - AFP
Juan Carlos Ier, le 1er avril 2018 - Jaime Reina - AFP

Au lendemain de l'annonce du départ en exil de l'ex roi Juan Carlos, les paris vont bons trains quant à son pays d'accueil. Ce mardi, des médias espagnols spéculaient sur son arrivée en Républicaine dominicaine, bien que le Palais royal se soit refusé à tout commentaire.

Toute la presse tenait pour acquis que l'ancien monarque, visé par un enquête pour corruption, avait quitté le territoire dès lundi bien que ni le Palais royal ni le gouvernement ne l'ait confirmé.

En Une du site internet du quotidien ABC, favorable à la monarchie, un article affirmait mardi que Juan Carlos, 82 ans, s'était rendu en République dominicaine. El Mundo et la Vanguardia lui ont emboîté le pas et écrivent qu'il a l'intention de résider quelque temps chez des amis dans ce pays des Caraïbes.

Au Portugal ou en France?

Pourtant, le journal en ligne El Confidencial écrit qu'il pourrait se trouver au Portugal, où il passé sa jeune enfance, mais aussi en France ou en Italie, où il a des parents.

Le Palais royal s'est refusé à commenter ces spéculations. "La seule information que nous avons est celle qui a été publiée hier sur le site de la Maison Royale", a déclaré un porte-parole.

Le Palais avait publié la lettre de Juan Carlos à son fils Felipe VI où il a annoncé sa décision de s'éloigner d'Espagne afin de l'aider "à exercer ses responsabilités". Depuis son accession au trône en juin 2014, le souverain s'efforce de rétablir l'image de la monarchie entachée par les scandales.

Commission de 100 millions de dollars

L'ex-roi avait déjà abdiqué en raison des scandales mais ceux-ci le poursuivent. La justice suisse enquête sur une commission de 100 millions de dollars qu'il aurait touchée de l'Arabie saoudite sur un compte en Suisse en 2008.

La Cour suprême espagnole a annoncé en juin l'ouverture d'une enquête sur son éventuelle responsabilité pénale mais uniquement pour des faits commis depuis son abdication. Il était couvert jusque-là par l'immunité royale.

Juan Carlos était monté sur le trône en 1975 à la mort du dictateur Francisco Franco qui l'avait choisi pour lui succéder et avait conduit la transition du pays vers la démocratie. Il a été longtemps populaire avant que son image soit ternie par ses liaisons et des soupçons de corruption.

Article original publié sur BFMTV.com