« Sous la Seine 2 » ? Xavier Gens parle de la possible suite du succès Netflix

Une suite à « Sous la Seine » sur Netflix ?
Netflix Une suite à « Sous la Seine » sur Netflix ?

NETFLIX - Le triomphe fulgurant de Sous la seine, sera-t-il suffisant pour qu’il y ait une suite ? Sorti le 5 juin 2024, il a accumulé 41 millions de vues sur Netflix et s’est hissé en tête du top 10 des films non anglophone dans 93 pays. Face à ce succès, les fans se demandent s’il y aura une suite. Le réalisateur du film, Xavier Gens, leur a répondu dans une interview accordée à Variety.

« Sous la Seine » sur Netflix : un requin à Paris, c’est vraiment possible ? Un expert nous répond

Sorti un mois avant le début des Jeux olympiques d’été à Paris, le film met en scène l’horreur au cœur de la Seine. Des athlètes se font dévorer par un requin en plein milieu d’une épreuve de triathlon. Le maître de l’horreur lui-même, Stephen King, a apprécié le film. Sur X, il a déclaré que les 25 dernières minutes du film étaient « incroyables ».

Une production hors normes

Sous la Seine a été un projet audacieux et risqué. Xavier Gens, connu pour ses films de genre tels que Hitman et Farang, a expliqué à Variety que le film a été initialement refusé par les studios et les financiers français avant que Netflix n’accepte de le produire. « En France, les gens n’osaient pas y toucher. C’est un film qui n’aurait pas pu être produit et financé dans le circuit traditionnel, car les gens pensaient que les films de requins ne pouvaient être réalisés que par des Américains ou des Coréens », a-t-il déclaré.

Le film, au budget compris entre 15 et 20 millions d’euros, a été financé en grande partie par Netflix, ainsi que par des crédits d’impôt en France, en Belgique et en Espagne. « Nous avons tourné la plupart des scènes sous-marines en Belgique, dans un stade aquatique intérieur, et les scènes de triathlon en Espagne, » a précisé le réalisateur. L’intégralité de la postproduction a été réalisée en France, permettant ainsi de bénéficier des avantages fiscaux locaux.

Une satire politique

Sous la Seine est plus qu’un simple film d’horreur. Selon Xavier Gens, il s’agit d’une satire politique qui dénonce l’hypocrisie des politiciens français à propos des Jeux olympiques et leurs conséquences sur le changement climatique. « Oui, Don’t Look Up a été une source d’inspiration, » a admis le réalisateur. « L’idée était de prendre ce que l’on observe dans la société française et chez les hommes politiques et d’en caricaturer une partie. »

Le film tire également une partie de son inspiration de la promesse du maire de Paris, Anne Hidalgo, de nettoyer la Seine pour que les athlètes et les visiteurs puissent s’y baigner pendant les Jeux olympiques. Près de 1,5 milliard de dollars ont été dépensés pour assainir le fleuve, mais la situation politique récente a repoussé les projets de baignade d’Anne Hidalgo.

La réception et l’avenir de « Sous la Seine »

Tourné en ridicule en France et adoubé à l’étranger, le film a divisé la critique. Cependant, les retours des spectateurs sont, quant à eux, globalement positifs. Xavier Gens explique par ailleurs qu’ils n’ont reçu aucun retour négatif du maire de Paris ou du comité olympique de Paris, et que même Anne Hidalgo a exprimé son intérêt à voir le film. « Nous visons tout le monde ! Pas seulement les Jeux olympiques, » a-t-il rajouté.

Quant à une suite, le réalisateur reste prudent mais ouvert à l’idée. « Pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là, mais il est possible que nous en parlions bientôt. S’il y a une suite, elle se déroulera dans un Paris entièrement submergé par les eaux, » a-t-il indiqué.

« Sous la Seine » : un plagiat ?

Le succès de Sous la Seine est malgré tout assombri par des accusations de plagiat. Vincent Dietschy, auteur et réalisateur, a affirmé auprès de nos confrères du Parisien que le film de Xavier Gens reprend de nombreux éléments de son projet de film intitulé Silure, qu’il avait imaginé dès 2011. Selon Vincent Dietschy, les similitudes entre son projet et Sous la Seine sont trop nombreuses pour être des coïncidences. Il demande la suspension de la diffusion du film sur la plateforme, soulignant que son idée avait été déposée à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 2012, bien avant le dépôt du projet de Gens en 2015.

Contacté par Le Parisien, Netflix n’a pas souhaité réagir à ces accusations en raison de la procédure judiciaire qui est toujours en cours. En attendant, le public continue de découvrir et d’apprécier Sous la Seine, en espérant une éventuelle suite.

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