Secte au Kenya : ce que l'on sait sur le « massacre de Shakahola »

« Nous ne savons pas combien de fosses communes, combien de corps nous allons découvrir », a déclaré le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki, en visite sur place en début d'après-midi, annonçant la découverte de six nouveaux corps après une dizaine plus tôt dans la matinée. Un total de 34 personnes ont par ailleurs été « retrouvées vivantes », a-t-il ajouté.  - Credit:YASUYOSHI CHIBA / AFP

Le macabre décompte se poursuit dans la forêt de Shakahola, dans l'est du Kenya : 17 nouveaux corps de membres d'une secte prônant un jeûne extrême ont été retrouvés mardi, portant le bilan à 90 morts, dont une majorité d'enfants, forçant les autorités à suspendre les recherches pour désengorger les morgues. Ce bilan est encore provisoire et les enquêteurs s'attendent au pire dans ce qui est désormais appelé le « massacre de la forêt de Shakahola », du nom du lieu dans le sud-est du Kenya où ont été retrouvés les corps de membres de l'Église internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church).

« Nous ne savons pas combien de fosses communes, combien de corps nous allons découvrir », a déclaré le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki, en visite sur place en début d'après-midi, annonçant la découverte de six nouveaux corps après une dizaine plus tôt dans la matinée. Un total de 34 personnes ont par ailleurs été « retrouvées vivantes », a-t-il ajouté.

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« La majorité des corps exhumés sont des enfants », a déclaré un médecin légiste sur place, sous le couvert de l'anonymat. « Nous avons exhumé en majorité des enfants, puis viennent les femmes », a confirmé un officier du Directoire des enquêtes criminelles (DCI).

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