« Second Tour » : pourquoi le film d’Albert Dupontel patine

Albert Dupontel, Cécile de France et Nicolas Marié dans Second Tour.  - Credit:Jérôme Prébois
Albert Dupontel, Cécile de France et Nicolas Marié dans Second Tour. - Credit:Jérôme Prébois

On connaît le Dupontel électron libre, antisystème, anar volontiers provocateur et excentrique, attiré par le mélodrame (Au revoir là-haut) comme par la comédie débridée (9 Mois ferme). Dopé par le triomphe d'Adieu les cons, largement récompensé en 2021 par les César, il continue dans le même registre déconnant, toujours pavé de bons sentiments. En roue libre.

Lui qui affirme n'avoir jamais voté de sa vie se lance dans la fable satirico-politique et speedée avec Second Tour, un essai foutraque qui brosse un tableau sombre et naïf du milieu politico-médiatique et de la France éco-anxieuse d'aujourd'hui. L'occasion pour le citoyen et acteur Albert Dupontel de s'interroger sur l'incapacité de nos gouvernants à maîtriser la crise écologique et de s'embarquer dans une histoire plutôt mièvre, molle, avec des rebondissements qui partent dans tous les sens.

Soit mademoiselle Pove, une journaliste politique en disgrâce, placardisée à la rubrique football mais dont le patron a besoin pour suivre l'entre-deux tours de la campagne présidentielle. Cécile de France, méconnaissable avec ses lunettes et ses bouclettes, s'en charge et suit un certain Pierre-Henry (Albert Dupontel), novice en politique qu'elle est persuadée de bien connaître. Aurait-il des secrets coupables ? De quoi mener son enquête et poser des questions insolentes lors des conférences de presse du candidat. Elle est assistée par un caméraman incarné par Nicolas Marié, casquette vissée sur la tête, sans ce [...] Lire la suite