"Un score qui rend jaloux": l'ambassade russe en France réagit à la réélection de Vladimir Poutine

"Un score qui dit tout". Vladimir Poutine a été très largement réélu à la tête du Kremlin ce dimanche 17 mars, avec 87,28% des voix, prolongeant ainsi sa domination sur la Russie au moins jusqu'en 2030. "C'est un score qui rend jaloux j'imagine toutes les capitales occidentales", a déclaré sur BFMTV le porte-parole de l'ambassade russe en France.

"Vous savez, la démocratie est une notion assez vague", plaide Alexander Makogonov, qui assure qu'il existe des "particularités" dans chaque pays".

Le porte-parole de l'ambassade russe en France estime ce lundi que Vladimir Poutine est "un homme beaucoup plus fort ce soir car il a été réélu avec un score hyper convaincant pour tout le monde, non seulement pour les Russes mais aussi pour nos détracteurs à l'étranger".

"Le peuple russe s'est uni derrière son leader et lui a accordé le plein soutien au cap qu'il a choisi et à la politique qu'il mène aujourd'hui", dit Alexander Makogonov.

Pas de réel opposant à Poutine

Si Vladimir Poutine a bien été élu avec un score "historique" (du jamais vu depuis la chute de l'URSS, NDLR), l'opposition n'avait que peu de chances dans ce scrutin: aucun réel rival n'a pu se présenter. Les trois autres candidats sélectionnés étaient tous dans la ligne du Kremlin, qu'il s'agisse de l'Ukraine ou de la répression qui a culminé avec la mort d'Alexeï Navalny dans une prison de l'Arctique en février.

Vladimir Poutine, qui pourra se représenter après ce nouveau mandat pour se maintenir potentiellement au pouvoir jusqu'en 2036, s'est félicité dimanche soir de la "consolidation politique interne", deux ans après le début de son offensive contre l'Ukraine et de l'adoption de sanctions sans précédent par les Occidentaux.

"Peu importe qui veut nous écraser (...) Cela n'a pas fonctionné aujourd'hui et ne fonctionnera pas à l'avenir", a lancé le président, âgé de 71 ans.

Les Occidentaux ont dénoncé une "pseudo-élection". La France a estimé que "les conditions d'une élection libre, pluraliste et démocratique" n'avaient pas été "une nouvelle fois" réunies en Russie. Paris "condamne" par ailleurs l'organisation par Moscou "de prétendues 'élections' dans les territoires ukrainiens temporairement occupés par la Russie" en Crimée, dans la ville de Sébastopol ainsi que dans une partie des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson.

"C'est un ensemble de clichés très répandu à l'Occident", balaye Alexander Makogonov, qui martèle que les élections "étaient organisées selon toutes les règles et procédures démocratiques".

Article original publié sur BFMTV.com