Scorbut, gale, rachitisme : pourquoi ces maladies font leur retour au Royaume-Uni

14.4 millions de Britanniques vivent sous le seuil de pauvreté.  - Credit:PA Photos / PA Photos/ABACA
14.4 millions de Britanniques vivent sous le seuil de pauvreté. - Credit:PA Photos / PA Photos/ABACA

«  Une pomme par jour éloigne le médecin. » Ces dernières années, nos voisins britanniques mesurent cruellement le bien-fondé de ce célèbre adage. Le scorbut, la gale ou encore le rachitisme se développent à nouveau parmi la population la plus défavorisée, qui ne parvient plus à se nourrir correctement.

En 2022, les hôpitaux ont enregistré 423 admissions pour rachitisme, causé par une carence de vitamine D due au manque de lumière du soleil, et 188 pour scorbut qui provient, lui, d'une consommation insuffisante de fruits et légumes frais, pourvoyeurs de vitamine C.

Malnutrition galopante

Au total, le nombre d'hospitalisations annuelles pour malnutrition a quadruplé en l'espace de seulement douze ans, s'établissant à 10 000 aujourd'hui. D'autre part, le nombre de cas de gale a atteint les 3 pour 100 000 habitants, soit le double de la moyenne saisonnière sur cinq ans. Dans le nord de l'Angleterre, ce chiffre est même deux fois plus important. À LIRE AUSSI Ces dix maladies qui ont fini par perdre la bataille

Ancienne présidente du Royal College of General Practitioners (RCGP), le docteur Clare Gerada juge dans le Guardian que le Royaume-Uni risque de «  revenir à l'ère victorienne ». Sous le règne de Victoria (1837-1901), 60 % des enfants londoniens souffraient ainsi de rachitisme à cause du brouillard qui enveloppait la capitale et bloquait les rayons UV.

Services de santé inefficaces

«  Nous n'avons pas assez d'infirmières pour répondre aux besoins croissants [...] Lire la suite