Sciences po bloqué: Glucksmann estime que "la direction a le droit d'évacuer" les militants pro-Palestine

Tandis qu'une cinquantaine d'étudiants ont campé à l'intérieur de Sciences Po Paris dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 avril en soutien aux Palestiniens et que leur mobilisation dure toujours ce matin, Raphaël Glucksmann estime que la direction "a le droit de décider d'évacuer" les militants.

"Qu'on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c'est naturel et c'est même digne et noble", a commenté le candidat PS-Place publique aux élections européennes du 9 juin prochain, en troisième place dans les sondages.

"Après dans quelle atmosphère on le fait? Et est-ce qu'on est inclusif? Est-ce qu'on tolère le débat? Est-ce qu'on est capable d'organiser des discussions? Avec ceux qui ne partagent pas le point de vue?", interroge-t-il sur BFMTV-RMC.

"Ici jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas et donc on a un problème. Et donc la direction a le droit de décider d'évacuer", a-t-il conclu.

Portes bloquées, cours annulés

Le site de Sciences Po était toujours fermé ce vendredi matin à cause de la mobilisation étudiante. Et les cours, annulés. Une vingtaine de personnes sont à l'extérieur, une dizaine d'autres à l'intérieur de l'établissement. Les portes d'entrée du bâtiment sont bloquées.

Le comité d'étudiants militants réclame notamment "la condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po" et "la fin des collaborations" avec toutes "les institutions ou entités" complices "de l'oppression systémique du peuple palestinien". Il réclame en outre l'arrêt de "la répression des voix pro palestiniennes sur le campus".

Article original publié sur BFMTV.com