Sciences Po bloqué: la ministre de l'Enseignement supérieur estime que "les lignes rouge sont franchies"

Problème de forme. Sollicitée sur la mobilisation étudiante pro-palestinienne qui bloque Sciences Po Paris depuis la nuit de jeudi 25 au vendredi 26 avril, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a exprimé son désaccord sur les méthodes employées.

"Ce n'est pas le cadre d'un débat apaisé. La façon, la forme, voire les revendications, n'ont pas de légitimité à être portées ainsi", a-t-elle estimé sur notre antenne.

Tandis que l'accès de l'école a été bloqué toute la matinée de ce vendredi et que la fermeture administrative de certains bâtiments de l'Institut d'études politiques (IEP) a été déclarée, Sylvie Retailleau considère que "les lignes rouges ont été franchies" par les militants.

Toujours sur place en fin de matinée malgré les tentatives de dialogue de l'administrateur de l'université, le comité réclame notamment "la condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po" et "la fin des collaborations" avec toutes "les institutions ou entités" complices "de l'oppression systémique du peuple palestinien". Il réclame en outre l'arrêt de "la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus".

La direction condamne, elle, fermement ces actions étudiantes qui "empêchent le bon fonctionnement de l’institution et pénalisent les étudiants, enseignants et salariés", peut-on lire dans un communiqué. L'instauration des cours en distanciel a été organisée.

Une délégation d’étudiants mobilisés afin de tenter de trouver par le dialogue une issue à cette situation est toujours en pourparlers avec la tête de l'IEP.

Article original publié sur BFMTV.com