Pont du mois de mai : les parents s’exposent à des sanctions si leurs enfants sèchent les cours

Les parents s’exposent à des sanction si leurs enfants sèchent les jours de pont du mois de mai.
Science Photo Library / Getty Images/Science Photo Libra Les parents s’exposent à des sanction si leurs enfants sèchent les jours de pont du mois de mai.

ÉDUCATION - En mai, fait ce qu’il te plaît ? Pas si vite. Le calendrier des jours fériés de l’année 2024 offre une configuration propice aux vacances, et les parents peuvent être tentés de s’offrir une semaine au soleil. Problème : les élèves ont normalement classe ces lundi 6 et mardi 7 mai.

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Alors que le jeudi de l’ascension tombe le 9 mai, et succède donc à la commémoration de l’armistice de la Seconde guerre mondiale, le 8 mai, l’Éducation nationale a décrété un pont lors des vendredi 10 et samedi 11. Il ne reste donc que deux jours de classes aux élèves pendant la semaine.

Le HuffPost revient sur les risques et les sanctions auxquels les parents s’exposent s’ils décident de ne pas mettre leurs enfants en classe pendant ces deux jours. Car un parent n’a pas le droit de ne pas présenter son enfant en cours sans motif valable. Et spoiler, le motif d’absence pour « pont prolongé » n’existe pas.

Quatre motifs d’absence valables

Le site du ministère de l’Éducation Nationale rappelle que les élèves sont soumis à une obligation d’assiduité scolaire. « Votre enfant doit assister aux cours prévus dans son emploi du temps sauf s’il bénéficie d’une autorisation d’absence », explique-t-il, avant d’ajouter : « Vous devez justifier toute absence de votre enfant, qu’elle qu’en soient la date et le motif. »

Il en dénombre quatre : l’enfant est malade (ou l’un de ses proches est malade et contagieux), les réunions solennelles de famille comme les mariages ou les enterrements, les empêchements liés à un accident dans les transports ou lorsque l’enfant doit suivre ses représentants légaux en déplacement. « Tout autre motif d’absence peut être examiné et faire l’objet d’une autorisation d’absence par les services de l’éducation nationale », précise le site.

Lorsqu’un enfant sèche les cours, ses parents s’exposent à des sanctions. Dès la première absence injustifiée ou justifiée avec des motifs inexacts, les parents reçoivent un avertissement du Dasen (Directeur académique des services de l’éducation nationale). À partir de quatre demi-journées d’absence injustifiées, des réunions peuvent être mises en place avec l’équipe éducative et les parents.

Des sanctions, vraiment ?

Selon le code de l’Éducation, ces derniers s’exposent dans un premier temps à une contravention de quatrième classe, c’est-à-dire à une amende de 135 euros. Si les absences se multiplient malgré l’avertissement du Dasen, le somme à payer pour les parents peut atteindre 750 euros. Et si ces manquements se multiplient et compromettent l’éducation de l’enfant, les sanctions peuvent s’élever jusqu’à 30 000 et 2 ans de prison, précise le ministère.

Mais dans la pratique, il est rare de voir un parent sanctionné pour une ou deux journées d’absence. Mais des réunions ou des discussions peuvent avoir lieu pour que l’enfant puisse être présent à l’école. Le risque est plutôt que ces absences entraînent des retards dans les apprentissages programmes scolaires ou nuisent aux relations avec le corps enseignant si elles ne sont pas anticipées.

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