Le satellite ERS-2 est revenu sur Terre et s’est consumé (sans toucher personne)

Le satellie ERS-2 s’est consummé en revenant sur Terre le 21 février 2024.
ESA Le satellie ERS-2 s’est consummé en revenant sur Terre le 21 février 2024.

ESPACE - Fin de parcours. Le satellite européen ERS-2, qui avait terminé sa mission d’observation de la Terre il y a 13 ans, a fini son existence en entrant dans l’atmosphère ce mercredi 21 février, a rapporté l’Agence spatiale européenne (ESA).

Le satellite ERS-2 va revenir sur Terre mais vous avez un risque infime de prendre un débris sur la tête

L’opération de retombée vers notre planète avait débuté en 2011, pour éviter qu’une destruction accidentelle de cet objet en orbite ne disperse des débris dangereux pour les satellites actifs et la Station spatiale internationale (ISS).

« Nous avons confirmation d’une rentrée dans l’atmosphère d’ERS-2 à 17 h 17 GMT [18 h 17 à Paris, NDLR] au-dessus de l’océan Pacifique-Nord entre Alaska et Hawaï », a annoncé le centre des opérations de l’ESA sur X (ex-Twitter), qui a partagé les coordonnées exactes et la localisation via Google Maps.

L’essentiel des 2,3 tonnes de ERS-2 s’est théoriquement consumé en atteignant les couches basses de l’atmosphère à environ 80 km d’altitude. Satellite pionnier dans l’observation de la Terre, ERS-2 a été lancé en 1995 et placé à près de 800 km d’altitude.

Une descente qui a pris 13 ans

À la fin de sa mission, l’ESA l’avait fait redescendre à environ 500 km, afin qu’il descende ensuite naturellement et graduellement vers la Terre en seulement 13 ans, par la seule force de gravité. Au lieu des 100 à 200 ans qu’il aurait fallu s’il était resté à son altitude initiale. À la veille de sa destruction il se trouvait encore à plus de 200 km d’altitude.

En moyenne, un objet de masse similaire à ERS-2 termine ses jours dans l’atmosphère une fois toutes les une ou deux semaines, selon l’ESA. Privé de son énergie interne (fuel, batteries...) depuis la fin de sa mission, l’engin présentait des risques importants d’exploser et de créer des débris.

En juillet 2023, le satellite européen Aeolus était redescendu sur Terre de manière contrôlée, d’une orbite (300 km) plus basse que celle de ERS-2. Des débris étaient retombés dans l’océan Atlantique.

Peu de change d’être frappé par un débris

Dans le cas d’ERS-2 la probabilité qu’un de ses débris frappe une personne au sol était inférieure à un pour cent milliards, selon le blog de l’ESA dédié à la mission.

L’ESA a lancé en 2023 une charte « zéro débris » pour les missions spatiales conçues à partir de 2030.

Les déchets de satellites usagés, pièces de fusées et débris de collisions se sont accumulés depuis le début de l’ère spatiale. Un problème qui s’est amplifié au cours des dernières décennies. Selon les estimations de l’ESA, il y a en orbite environ un million de débris de satellites ou de fusées de plus d’un centimètre, suffisamment gros pour « désactiver un engin spatial » en cas de choc.

À voir aussi sur Le HuffPost :

La Nasa cherche des volontaires pour une mission (presque) sur Mars

Vladimir Poutine « catégoriquement opposé » aux armes nucléaires dans l’espace