Sanctions contre la Russie : de nouvelles mesures annoncées par l'Occident

Sanctions contre la Russie : de nouvelles mesures annoncées par l'Occident

Alors que la guerre en Ukraine est entrée ce samedi dans sa troisième année, l'Union européenne, États-Unis et Canada ont annoncé vendredi un nouvel ensemble massif de sanctions contre la Russie, probablement le plus grand effort commun depuis le début de l'invasion le 24 février 2022.

Concrètement 600 personnes ou entités sont visées avec le nouveau train de sanctions américaines (près de 200 dans la liste européenne, 163 dans la liste canadienne).

Ce renforcement des sanctions intervient aussi comme une réponse à la mort d’un de l'opposant n°1 du Kremlin, Alexeï Navalny.

Mais ces sanctions seraient insuffisantes et arriveraient trop tard, selon l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt qui rappelle que la fondation Navalny avait listé près de 6000 personnes considérées comme faisant partie de l'élite dirigeante et, qui, à ce titre devraient également être sanctionnées par l'occident.

Joe Biden a également évoqué des sanctions "personnelles" contre Vladimir Poutine mais ces dernières n'onbt pas été rendues publiques, le conseiller à la sécurité du président se contentant de déclarer que "ce n'est que le début".

Parmi les sanctionnés, plusieurs membres du personnel des services pénitentiaires fédéraux russes ont notamment été ciblés, notamment à son directeur adjoint, qui aurait ordonné un traitement plus dur à l'encontre d'Alexeï Navalny et qui a été promu au grade supérieur par Vladimir Poutine trois jours seulement après la mort de l'opposant russe.

D'une manière générale, la majorité des sanctions vise à miner l'économie et la machine de guerre russes ainsi que la capacité du Kremlin à échapper aux sanctions précédemment imposées.

Le système public "Mir" (l'équivalent des systèmes Visa et MasterCard est l'une des nouvelles cibles, car Moscou l'utilise de plus en plus pour faire du commerce à l'étranger. Une autre cible est "Sovcomflot", considérée comme la plus grande compagnie maritime russe, axée sur le transport de pétrole et de gaz.

Une centaine d'entreprises sont soumises à des restrictions pour avoir aidé le Kremlin à éviter des sanctions antérieures ; la plupart viennent de Russie, mais il existe également des entreprises de Chine, de Turquie, des Émirats arabes unis, d’Inde et de Serbie.

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié les sanctions d'"illégales" et promet " une réponse rapide et adéquate". Les fournisseurs de "Mir" ont répondu que les sanctions n'auraient aucun effet et n'affecteraient pas le respect des obligations des clients.