Sambre (France 2) - Clémence Poésy : "Tous les jours, je mesure à quel point #MeToo a été une révolution"

2003. Alors que plusieurs femmes sont violées dans sa commune, Arlette Caruso, la maire communiste d'une petite bourgade industrielle de la Sambre, décide de briser l'omerta autour de ces affaires, afin de mettre en garde la population féminine locale. Pour ce faire, elle pousse une victime, une de ses employées municipales, à témoigner publiquement de ce qui lui est arrivé. Pendant ce temps, le violeur continue de sévir en toute impunité...

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Qu’avez-vous ressenti en lisant le scénario ?

Clémence Poésy : Une sorte de sidération, par rapport à cette histoire vraie dont je ne connaissais rien. Ce fait divers fait résonner une partie de l’histoire de la culture du viol en France. Étant déjà très admirative du travail de Jean-Xavier de Lestrade, j’ai tout de suite eu la certitude que ce projet était entre de bonnes mains.

Cécile, votre personnage, se laisse peu à peu submerger par cette affaire…

C’est quelqu’un qui, pour des raisons profondes que je me suis racontées, a besoin d’ordre. Cette histoire est un chaos dans sa vie. Elle en est très affectée, et, en même temps, elle utilise ses propres outils, à savoir la science, pour tenter d’y faire sens.

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Quel regard portez-vous sur l’évolution de la société à propos de la question du viol, qui est dépeinte dans la série ?

Je pense que ça avance. J’espère notamment que les générations futures vont grandir en ayant compris que les violeurs ne sont pas forcément des inconnus, et, qu’en général, les agressions ont lieu dans un cercle proche, voire familial. J’ai quand même l’impression que l’on assiste à une vraie prise de conscience. Tous les jours, je mesure à quel poin...

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