Salomé Saqué est partout cette rentrée (et c’est très symbolique)

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MÉDIAS - Elle est l’une étoiles montantes du PAF et incontestablement l’un des visages marquants de cette rentrée 2022. La journaliste Salomé Saqué fait ses premiers pas comme chroniqueuse dans C Politique sur France 5, ce dimanche 11 septembre à 18h30. Elle officie comme chroniqueuse dans l’émission désormais animée par Thomas Snégaroff.

À seulement 27 ans, la journaliste s’est fait un nom sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos pédagogiques réalisées pour le média indépendant Blast. Des sujets face caméra simples et efficaces, dans lesquels elle vulgarise des questions économiques et climatiques. Un ton percutant qui trouve un écho particulier dans l’actualité de ces dernières semaines.

Un « tournant environnemental » dans les médias ?

Canicule, incendies, pénuries d’eau… Après cet été infernal sur le plan climatique, on pouvait se demander si les médias allaient repenser leur manière de couvrir la crise climatique en mettant l’accent sur cette thématique cruciale. Le groupe Radio France a été l’un des premiers à communiquer à la rentrée, annonçant prendre un « tournant environnemental ». Derrière cette communication, un manifeste en 10 points détaillé par la PDG Sibyle Veil, ci-dessous.

Parmi les grandes mesures, la formation des salariés sur les questions climatiques et scientifiques, mais surtout l’ambition de faire de cette thématique « un axe éditorial majeur ».

Un engagement fort qui se traduit notamment par la création d’un nouveau rendez-vous scientifique animé par… Salomé Saqué. La journaliste est (aussi) à l’antenne sur Franceinfo, où elle présente « Un degré de conscience » avec l’hydrologue Emma Haziza.

« Ces différentes crises nous aident à aller plus vite dans la prise de conscience et on ne peut pas dire qu’il ne se passe rien dans les médias », explique au HuffPost Salomé Saqué, qui salue l’effort éditorial de Radio France. Peut-on parler pour autant de sursaut collectif ? « Je n’en suis pas certaine, mais on tend vers plus d’écologie dans les médias, car c’est indéniable qu’il y a ce phénomène en cours et il faudrait être fou aujourd’hui pour dire qu’il n’y a pas de réchauffement climatique. »

L’effet « Don’t Look Up »

Relativement peu connue du public en 2021, la journaliste a eu droit à une exposition inattendue grâce à Netflix… Ou plutôt à ce compte Twitter, qui a comparé début janvier 2022 une scène du film Don’t Look Up d’Adam McKay avec un extrait de l’émission 28 minutes d’Arte, dans lequel elle avait été moquée alors qu’elle alertait sur la catastrophe climatique. La journaliste ne semble pas être prise au sérieux… Comme les deux scientifiques Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) et Randall Mindy (Leonardo DiCaprio), qui dans la fiction alertent l’opinion à propos d’une comète qui se dirige droit vers la Terre.

« Ça montre à quel point cette logique médiatique peut être folle », confie-t-elle, précisant ne pas avoir vécu la scène comme une moquerie lors de sa diffusion à l’origine en octobre 2021. La vidéo a été vue plus de 3 millions de fois sur Twitter, lui offrant un véritable coup de projecteur.

« Ça a décollé d’un coup et du jour au lendemain je me suis retrouvée spécialiste de l’environnement pour une séquence d’une minute dans laquelle je dis des choses qui sont élémentaires. Ce que je trouve presque inquiétant, c’est qu’à partir de là j’ai été invité sur beaucoup de plateaux de télévision (...) Mais peut-être qu’il aurait davantage fallu donner la parole à des experts et des scientifiques qu’à moi ! » La journaliste confie s’être mise à engloutir des rapports du GIEC « pour ne pas dire de bêtises » et essayer de vulgariser du mieux possible sur les plateaux de télévision.

Hyperexposition et cyberharcèlement

En plus de Franceinfo et France 5, Salomé Saqué continuera ses vidéos sur Blast et pourrait peut-être revenir dans L’Hebdo Est Tienne, émission de Samuel Étienne sur Twitch où elle a été invitée pour le premier numéro fin août. Cette hyperexposition médiatique s’accompagne de violentes vagues de cyberharcèlement.

« Plus j’ai progressé dans ma carrière et plus je reçois des menaces ou des insultes. Le harcèlement s’est intensifié depuis la séquence ’Don’t Look Up’ jusqu’à devenir parfois difficilement supportable » , reconnaît-elle, racontant avoir déjà été accostée dans la rue de manière désagréable par des inconnus. « On ne peut pas rester indifférent face à 100 messages qui vous traitent de salope. Je pense que c’est important d’en parler pour que ça s’arrête et que les gens comprennent que c’est illégal en plus de ne pas être normal. »

À voir également sur Le HuffPost : À quoi servent les 138 € de redevance télé qu’on paie tous les ans ?

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