Série d’été : quand des malades nous gouvernent - 1. Staline, le monstre destructeur

Le « petit père des peuples » a marqué et marque encore le destin de la Russie. Il n’était pas paranoïaque, mais per vers narcissique.

D’une enfance difficile au sommet de l’État Avec plus de 30 millions de morts à son actif, Staline est le deuxième plus grand criminel de l’humanité derrière Mao Zedong (50 à 80 millions de morts selon les sources). Il naît le 21 décembre 1879, sous le nom de Iossif Djougachvili, à Gori, en Géorgie, dans une famille très pauvre (mère couturière, père cordonnier et alcoolique). Il a 14 ans quand sa mère le place chez les séminaristes pour qu’il devienne prêtre. Il va vite détester ces religieux qui surveillent, espionnent, s’immiscent dans les consciences, accusent et punissent durement – mise au cachot de rigueur –, pour ne retenir d’eux que leurs méthodes de répression. Adolescent, il est un chef de bande violent.

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Ayant rejoint en 1904 le camp des marxistes-léninistes, il se spécialise dans les vols de banque à main armée, les rackets et les extorsions de fonds afin d’alimenter les caisses du Parti. La police du tsar l’arrêtera et l’exilera cinq fois en Sibérie, d’où il s’évadera à quatre réprises. En 1905, il rencontre Lénine, qui apprécie ses méthodes et lui confiera des responsabilités de plus en plus importantes: membre du bureau politique en 1912, puis secrétaire général du Comité central en 1922, un poste technique clé. En 1908, il décide de se faire appeler Staline, «l’homme d’acier». Pour autant, les vieux bolcheviques, qui tous s’observent et convoitent la place du grand chef de la révolution rouge, ne voient pas en lui un rival, mais un homme taiseux et politiquement insignifiant. Ils ont tort.

Pendant la révolution de 1917, il se tient effacé, attendant de voir qui va l’emporter. À la mort de Lénine, en 1924, il est un membre incontournable du(...)


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