Sénatoriales 2023 : Marie-Arlette Carlotti désignée questeure, vers une féminisation historique des postes-clés

Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre sous Hollande, va devenir la première femme questeure du Sénat.
AFP Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre sous Hollande, va devenir la première femme questeure du Sénat.

POLITIQUE - Au Sénat, c’est une nomination qui fera date. Comme le rapporte Public Sénat, Marie-Arlette Carlotti, sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône, a été désignée par son groupe pour obtenir le poste de questeure à la chambre haute. Depuis 1959, jamais une femme n’avait encore occupé ce poste.

Après la réélection du président du Sénat Gérard Larcher, l’institution prend petit à petit son nouveau visage. Ce lundi, ce sont les socialistes qui ont débuté leur scrutin interne pour présenter leurs candidats aux différents postes du futur bureau du Sénat, qui doit être officialisé en séance publique ce mercredi 4 octobre.

Première femme questeure depuis le début de la Ve République

Au total, huit vice-présidents, trois questeurs et quatorze secrétaires doivent être désignés pour une durée de trois ans avec une répartition des postes qui doit respecter la proportionnalité des groupes au sein du Sénat.

Côté PS, le groupe composé de 64 membres pour les trois années à venir, doit donc présenter une candidature à la vice-présidence, une autre au poste de questeur ainsi que trois secrétaires. Côté questure, Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées et unique candidate au poste, a obtenu le vote de ses collègues. Côté vice-présidence, toujours selon les informations de Public Sénat, c’est Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine qui doit représenter le parti socialiste pour être intronisée à ce poste-clé mercredi.

Une femme à la tête du plus vieux groupe du Sénat

Alors que les arbitrages internes se poursuivent dans chacun des groupes, avec notamment un scrutin interne attendu chez les sénateurs Les Républicains mardi, une autre nomination au féminin a de quoi marquer ces sénatoriales.

Le groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) a élu ce lundi une femme à sa tête, une première. C’est en effet la sénatrice des Hautes-Pyrénées, élue du Parti Radical de Gauche, Maryse Carrère, qui a été désignée pour prendre la suite de l’ex-sénateur Jean-Claude Requier. Une présidence au féminin qui dépoussière le plus vieux groupe du Sénat, créé en 1892.

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