Les sénateurs américains peuvent désormais s’habiller comme ils le veulent, y compris en “hoodie”

La veste et la cravate ne sont plus de rigueur dans l’hémicycle du Sénat des États-Unis. Comme l’a rapporté Axios, le chef de file de la majorité démocrate, le sénateur Chuck Schumer, a discrètement donné la consigne “de ne plus imposer le respect du code vestimentaire informel de la chambre à ses membres”.

Le site note que “ce changement ne s’applique qu’aux sénateurs : leurs collaborateurs auront toujours l’obligation de suivre le vieux code”.

Décadence ou modernité ?

“Est-ce un nouveau signe de décadence constitutionnelle, interroge The Washington Post, ou un pas vers la modernité pour cette chambre un tantinet vieillotte ? Quoi qu’il en soit, c’est la meilleure des nouvelles pour John Fetterman, sénateur démocrate de Pennsylvanie.”

L’élu aux allures de géant est en effet connu pour sa tenue fétiche, “short de sport, tennis et large sweat à capuche” qui “a contribué à son image d’homme politique populaire”, rappelle par ailleurs le quotidien de la capitale.

Le journal relève que ce code vestimentaire était déjà “appliqué de façon sélective” et que la sénatrice de l’Arizona Kyrsten Sinema s’habillait à sa guise “depuis un bout de temps (cf sa veste en jean, ses imprimés tigre, ses diverses perruques et ses manches bouffantes)”.

“Toujours plus bas”

“Tout le monde n’est pas ravi”, souligne The Washington Post. “Ne plus faire appliquer le code vestimentaire aux sénateurs pour complaire à Fetterman, c’est honteux”, a dénoncé la députée républicaine Marjorie Taylor Greene – qui portait un manteau écru “à la Cruella d’Enfer” avec un énorme col en fourrure au dernier discours sur l’État de l’Union, rappelle le journal. Et l’élue d’extrême droite d’ajouter :

“Le code vestimentaire est l’une des normes sociales qui contribuent au décorum et au respect envers nos institutions. Arrêtons de mettre la barre toujours plus bas !”

Dans son propre éditorial, le quotidien de la capitale défend avec plus de nuance une ligne similaire. “Une tenue habillée montre qu’on respecte le caractère sacré de l’institution et qu’on mesure la portée concrète des politiques qui y sont approuvées”, juge ce titre centriste.

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