Séisme au Maroc : « Il y a très peu de chances de retrouver des survivants »

Un bilan provisoire après le tremblement de terre qui a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023, faisait état, lundi, de près de 2 500 victimes.  - Credit:Fadel Senna/AFP
Un bilan provisoire après le tremblement de terre qui a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023, faisait état, lundi, de près de 2 500 victimes. - Credit:Fadel Senna/AFP

Trois jours après un puissant séisme, les chances de retrouver des survivants s'amenuisent au Maroc. D'une magnitude 7 sur l'échelle de Richter, l'épicentre est situé au sud-ouest de Marrakech. De nombreux villages ont été détruits par les secousses. Un bilan provisoire, lundi 11 septembre, faisait état de près de 2 500 morts. Pour Arnaud Fraisse, président de l'ONG Secouristes sans frontières, le mode de fabrication des maisons en pisé, à partir de terre crue, offre peu de chances de survie pour les habitants pris sous les décombres. Explications.

Le Point : Pourquoi les maisons au Maroc offrent moins de chance de survie en cas de tremblement de terre ?

Arnaud Fraisse : Dans les villages du nord de l'Atlas, on a à faire en majorité à de l'autoconstruction : des maisons d'un étage avec une terrasse en bois. Avec le pisé, ce mode de construction en terre crue, les murs vont tomber comme des châteaux de cartes, tout comme les poutres en bois du plafond. Lors du tremblement de terre en Turquie en février dernier, beaucoup d'immeubles n'étaient certes pas aux normes antisismiques et se sont effondrés, mais des blocs de bétons ont pu former des zones de survie. Dans la zone touchée au Maroc, il y a très peu de chance de retrouver des survivants plus de 72 heures après.

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On évoque aussi une quantité importante de poussière quand les maisons s'effondrent…

Oui, cela peut provoquer une asphyxie pour les sur [...] Lire la suite