Sur la “sécurité économique”, une soudaine idylle entre la France et les Pays-Bas

Après une visite en Chine et des commentaires sur Taïwan et les États-Unis qui ont fait réagir les alliés de la France, la visite d’Emmanuel Macron aux Pays-Bas semble placer la diplomatie française sous le signe de l’apaisement. “La France et les Pays-Bas ont soudain de nombreux points communs”, écrit le média Politico.

Arrivé mardi à La Haye pour cette première visite officielle sur le territoire depuis 2000, le président français a bien été hué par des militants français cachés dans le public (voir la vidéo ci-dessous). Et, ce mercredi 12 avril, son déplacement a, de nouveau, été perturbé par deux manifestants qui ont été interpellés à son arrivée à l’université d’Amsterdam.

Mais les dossiers discutés devraient amener quelques satisfactions à l’Élysée. Les deux alliés européens prévoyaient d’“annoncer plusieurs coopérations sur les semi-conducteurs, l’informatique quantique et le nucléaire, ainsi qu’un ‘pacte pour l’innovation et la croissance durable’ soutenu par les entreprises des deux pays”, détaille Politico.

Deux pays opposés ? “C’est plus complexe que ça”

Sous réserve d’anonymat, un proche de l’Élysée tempère aussi la traditionnelle opposition économique entre la France et des Pays-Bas, traditionnellement classés dans le camp des “frugaux”, peu enclins à la dépense commune : “C’est plus complexe que ça.”

Les deux pays partagent ainsi une volonté de développer une souveraineté européenne. La “sécurité économique”, devenue un des dossiers prioritaires aux Pays-Bas, résonne ainsi avec l’“autonomie stratégique” défendue par Emmanuel Macron.

L’occasion pour la France de nuancer sa position à l’égard de la Chine. Si Emmanuel Macron ne s’est pas explicitement exprimé à ce sujet lors de son discours, mardi 11 avril, à La Haye, le rapprochement opéré avec les Pays-Bas pourrait servir la stratégie d’“équilibre” prônée par Paris. Le gouvernement de Mark Rutte a en effet pris depuis quelques mois des positions fermes à l’égard de Pékin, freinant par exemple les exportations de puces électroniques.

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