En Russie, un militaire blessé par balle dans un centre de recrutement de l’armée

À Saint-Pétersbourg, ce panneau d’affichage fait la promotion du service militaire russe avec l’image d’un militaire et le slogan « Servir la Russie est un vrai travail ».
OLGA MALTSEVA / AFP À Saint-Pétersbourg, ce panneau d’affichage fait la promotion du service militaire russe avec l’image d’un militaire et le slogan « Servir la Russie est un vrai travail ».

OLGA MALTSEVA / AFP

À Saint-Pétersbourg, ce panneau d’affichage fait la promotion du service militaire russe avec l’image d’un militaire et le slogan « Servir la Russie est un vrai travail ».

GUERRE EN UKRAINE - Est-ce un nouvel exemple de refus de combattre en Ukraine ? Un homme a ouvert le feu ce lundi 26 septembre dans un centre de recrutement de l’armée russe en Sibérie, blessant grièvement un militaire qui y travaillait, a indiqué un responsable local, en pleine mobilisation partielle pour combattre en Ukraine.

« Le commissaire militaire Alexandre Elisseïev est en réanimation, dans un état très grave (...) Le tireur a été immédiatement arrêté. Il sera obligatoirement puni ! », a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région d’Irkoutsk, Igor Kobzev. Il a précisé que la fusillade avait eu lieu dans le centre de recrutement militaire d’Oust-Ilimsk, une ville industrielle située en pleine Sibérie, à 600 kilomètres au nord d’Irkoutsk.

« Personne ne va se battre ! »

Dans un communiqué, le Comité d’enquête russe a précisé que le suspect était un habitant de cette ville, âgé de 25 ans. « J’ai honte qu’une telle chose se produise à un moment où, au contraire, nous devrions être unis, et ne pas se battre les uns contre les autres, mais contre les menaces réelles », a ajouté le gouverneur.

Selon les informations partagées par le Daily Mail, l’homme à l’origine de la fusillade aurait crié « Personne ne va se battre ! », avant d’ouvrir le feu à bout portant sur le militaire, comme on peut le voir et l’entendre sur une vidéo capturée pendant les faits et disponible sur les réseaux sociaux.

Le journal britannique livre aussi ce qui pourrait être le mobile du suspect : « l’homme était en colère après que son ami a été appelé dans l’armée et a dit à sa mère qu’il se rendait au bureau de recrutement pour s’enrôler volontairement, selon des informations locales ».

Rejet de la guerre en Ukraine

Cet incident survient alors que des protestations se sont fait entendre en Russie contre la mobilisation partielle ordonnée le 21 septembre par Vladimir Poutine. Selon l’ONG OVD-Info, plus de 2 300 personnes ont été interpellées depuis cette annonce lors d’actions contre la mobilisation militaire. D’importants départs de Russes vers des pays frontaliers ont également été signalés.

Des arrestations ont aussi eu lieu au Daguestan, une région russe du Caucase particulièrement touchée par les conséquences de la guerre et qui compte parmi les régions russes avec la plus forte proportion d’hommes tués au combat en Ukraine. Dimanche, 100 personnes ont ainsi été arrêtées après une manifestation contre la mobilisation militaire dans la capitale Makhatchkala. À Uryupinsk, dans la région de Volgograd en Russie, un centre de recrutement de l’armée russe a été incendié dans la nuit de dimanche à lundi, toujours en signe de protestation contre la guerre en Ukraine.

Un dernier exemple provient du témoignage d’un ex-militaire russe ayant fui l’ordre de mobilisation, « dégoûté » par la guerre en cours entre les deux pays au point de fuir son pays et rouler jusqu’à la frontière finlandaise avec une seule valise pour l’accompagner, laissant ainsi femme et enfant derrière lui.

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