Royaume-Uni : recruter des étudiants étrangers, un business lucratif

Plus de 28 millions de livres, soit plus de 32 millions d’euros : c’est le montant des commissions versées en 2022 par l’Université de Greenwich à quelque 230 agences spécialisées qui lui ont permis de recruter 2 986 étudiants internationaux en troisième cycle et 500 étudiants de premier cycle, révèle une enquête de The Observer.

“Les chiffres recueillis donnent un aperçu sur le secteur très lucratif du recrutement des étudiants étrangers. Une activité qui s’est développée très rapidement dans un contexte d’augmentation du nombre d’étudiants internationaux et de dépendance croissante de certaines universités à l’égard des revenus qu’ils représentent”, écrit l’hebdomaire britannique.

En 2022, un peu moins de 500 000 visas d’études ont été accordés. C’est deux fois plus qu’en 2019. Un cinquième des revenus des universités britanniques proviennent désormais des frais acquittés par les étudiants étrangers, selon une analyse du Guardian. Des frais qui se montent en moyenne à 22 000 livres (25 300 euros) par an pour les étudiants de premier cycle – |es frais acquittés par les étudiants inscrits en troisième cycle sont plus élevés.

Et pour chaque étudiant recruté par l’intermédiaire d’un prestataire spécialisé, les universités verseraient à ce dernier une commission comprise entre 2 000 et 8 000 livres (de 2 300 à 8 200 euros). The Observer souligne que la plupart des établissements interrogés ont refusé de divulguer le montant de leur budget en la matière. D’autres, en particulier les plus prestigieux – Oxford et Cambridge, notamment – ont déclaré ne pas avoir recours à ces agents.

Seul garde-fou : un “code de bonne conduite”

“De plus en plus d’étudiants internationaux choisissent de faire appel à un agent spécialisé pour les guider dans les processus de demande d’inscription et de sélection, ainsi que pour obtenir leur visa”, confirme Universities UK. L’organisme, qui représente 140 établissements britanniques, ajoute que la plupart de ces agents sont des partenaires “fiables” et “précieux” pour les universités et que des processus “rigoureux” ont été mis en place pour “prévenir les abus”.

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