Royaume-Uni : « Make My Money Matter » veut faire bouger les banques sur le climat

L'actrice britannique Emma Thompson, ici à Londres en octobre 2022, fait partie des signataires d'une lettre  ouverte aux patrons des cinq plus grandes banques du Royaume-Uni, leur demandant de « mettre fin » à leur « relation dangereuse avec les entreprises de combustibles fossiles ».  - Credit:Daniel Leal/AFP
L'actrice britannique Emma Thompson, ici à Londres en octobre 2022, fait partie des signataires d'une lettre ouverte aux patrons des cinq plus grandes banques du Royaume-Uni, leur demandant de « mettre fin » à leur « relation dangereuse avec les entreprises de combustibles fossiles ». - Credit:Daniel Leal/AFP

Ses partisans utilisent l'art de la communication pour faire pression sur les banques. Le 25 janvier dernier, une lettre ouverte destinée aux patrons des cinq plus grandes banques britanniques leur demandait de « mettre fin » à leur « relation dangereuse avec les entreprises de combustibles fossiles ».

À partir d'un constat : ces dernières ont investi, entre 2016 et 2021, près de 337 milliards d'euros dans les industries polluantes. Or, pour atteindre les objectifs climatiques de l'accord de Paris, et limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici 2050, il faut renoncer à tout nouvel investissement dans le pétrole, le gaz ou le charbon.

La lettre est signée par des acteurs britanniques de renom comme Emma Thompson (Retour à Howards End) et Stephen Fry (Peter's Friends), des politiques, activistes et ONG. À l'origine de cette démarche, « Make My Money Matter », une « campagne citoyenne » basée à Londres et cofondée par le réalisateur néo-zélandais, naturalisé britannique, Richard Curtis (Le Journal de Bridget Jones). Ce dernier, à l'image de Bill Gates, est engagé depuis des années dans la lutte contre la pauvreté et pour le climat.

3 000 milliards de livres sterling

«  Make My Money Matter » signifie littéralement « faire que mon argent compte ». La première campagne date de 2020. Elle ne s'adressait pas aux banques mais aux fonds de pension, qui drainent les cotisations des Britanniques pour leur retraite via un système de capitalisation.

À LIRE AUSSIPr [...] Lire la suite