Royaume-Uni: Keir Starmer veut mieux lutter contre un «terrorisme» qui «a changé»
En juillet 2024, quelques semaines après l’arrivée de Keir Starmer au pouvoir à Londres, trois enfants étaient tuées dans une attaque au couteau près de Liverpool. Le procès de l’assaillant a débuté ce lundi 20 janvier. Ce dernier devrait être condamné jeudi, mais des informations sur le profil du suspect, 17 ans à l’époque, émergent depuis : il était connu des services anti-terrorisme. Les autorités ont-elles échoué à protéger les victimes ? Y a-t-il eu un camouflage ? Les meurtres auraient-ils pu être évités ? Du coup, le Premier ministre promet, ce mardi 21 janvier, une enquête publique.
Keir Starmer le reconnaît : les autorités ont échoué à protéger les Britanniques de la violence de l’assaillant de Southport, rapporte notre correspondante à Londres, Émeline Vin. Le meurtrier présumé, qui avait 17 ans au moment des faits, était en effet connu des services sociaux et de la police depuis plusieurs années. Diagnostiqué autiste, Axel Rudakubana avait été exclu de son école après l'agression d'un autre élève, et ses enseignants s'étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.
Il avait notamment été signalé dès l'âge de treize ans et à trois reprises à un programme gouvernemental de prévention de l'extrémisme. Mais, à chaque fois, les autorités compétentes ont estimé qu'il ne remplissait pas les critères pour être concerné. « Une décision clairement erronée », a critiqué le dirigeant travailliste, qui a prévenu qu'il ne laisserait « aucune institution de l'État faire fi de ses manquements ».