Ronronnement du chat : une découverte, mais encore tant de mystères

Le chat peut ronronner en continu malgré tous les passages d’air ou d’aliment.  - Credit:DANIEL KARMANN / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Le chat peut ronronner en continu malgré tous les passages d’air ou d’aliment. - Credit:DANIEL KARMANN / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

« Rien n'est plus doux, rien ne donne à la peau une sensation plus délicate, plus raffinée, plus rare que la robe tiède et vibrante d'un chat », écrivait Maupassant. Cette « vibration » chère au romancier était encore synonyme d'incertitudes scientifiques jusqu'à la semaine dernière. L'équipe du Pr Christian T. Herbst de l'université de Vienne, spécialisée en acoustique, révèle dans une étude publiée dans la revue Current Biology que « les phonations basse fréquence (20-30 Hz) des gammes de ronronnement peuvent être obtenues sur les larynx excisés de chats domestiques. Et cela en l'absence de contraction musculaire ou d'induction neuronale ».

Les chercheurs ont identifié autour du larynx un tissu conjonctif (type cellulaire très répandu dans les organismes, qui permet la connectivité des autres types tissulaires) de quatre micromètres d'épaisseur qu'ils ont nommé « coussinet », car il entoure les cordes vocales. Conclusion : aucune contraction musculaire ni impulsion nerveuse n'est nécessaire. Les mêmes mécanismes aérodynamiques que ceux qui génèrent les vocalisations à plus haute fréquence, comme les miaulements à l'intérieur des cordes vocales, permettent l'émission du ronronnement.

Ronronnement de communication et d'anxiété

Les pistes anciennement suivies étaient nombreuses. « Le ronronnement a été localisé dans la gorge, dans le larynx, rappelle Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse et auteur de Mon chat et moi, on se soigne ! (éd. Courrier du livre) [...] Lire la suite