Les romans de James Bond réécrits en accord avec la culture woke

Ces premières éditions des romans de Ian Fleming appartiennent à un libraire anglais, Jon Gilbert.  - Credit:BEN STANSALL / AFP
Ces premières éditions des romans de Ian Fleming appartiennent à un libraire anglais, Jon Gilbert. - Credit:BEN STANSALL / AFP

Il fallait s'y attendre… Comment James Bond, héros blanc dominant, séducteur, sexiste et machiste, voire raciste pour certains, peut encore avoir sa place au XXIe siècle ? Les éditeurs des romans de Ian Fleming ont bien senti le vent tourner et ont décidé de moderniser les sagas en vue d'une prochaine publication à l'occasion du 70e anniversaire de 007 cette année. Selon le quotidien The Telegraph, Ian Fleming Publications, qui détient les droits littéraires, a fait appel à des « sensivity readers », une sorte de comité de lecture en phase avec le wokisme ambiant, pour repérer dans le texte des termes et des offenses qui pourrait choquer certains lecteurs.

Et il y a eu pas mal de boulot tant Ian Fleming, auteur des années 1950, laissait sa plume filer sur le papier pour croquer le portrait d'un 007 amateur de femmes, de cigarettes et de Vodka Martini, débarquant dans les pays en conquérant pour tenter de sauver la planète… Le Telegraph nous apprend ainsi que plusieurs scènes du livre Vivre et laisser mourir (1954) ont été revues, comme celle où le héros se trouve dans un club de strip-tease à Harlem : « Bond pouvait entendre le public haleter et grogner comme des porcs devant l'abreuvoir », a soudain été raccourcie en « Bond pouvait sentir la tension électrique dans la pièce ».

À LIRE AUSSIRéécriture de Roald Dahl : « Le droit est favorable aux wokes » Autre passage modifié, quand Bond s'autorise une réflexion sur des Africains croisés sur un marché de diama [...] Lire la suite