Romans-sur-Isère : un homme interpellé après avoir envoyé des menaces de mort à la maire

Après des menaces de mort visant la maire de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval, un suspect a été interpellé ce mercredi 27 décembre en Seine-Saint-Denis.

"C'est un soulagement pour moi et mes proches." Ce jeudi 28 décembre, la maire DVD de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, a annoncé sur BFMTV qu'elle avait été informée qu'un homme a été interpellé par la police judiciaire dans le cadre d'une affaire de menaces de mort la visant.

Il est suspecté de lui avoir envoyé sur Instagram des menaces de mort et de "décapitation" à la fin du mois de novembre, deux semaines après la mort du jeune Thomas à Crépol et après des violences de l'ultradroite survenues dans sa commune.

"Je salue le travail des enquêteurs, c’est un soulagement pour moi et mes proches. Jugement demain en comparution immédiate", a-t-elle écrit sur X, anciennement Twitter, réagissant à des informations de France Bleu.

Dans la foulée, sur BFMTV, elle a redit sa "grande satisfaction" et salué le "travail exceptionnel" de la police.

Une menace "d'ici un mois"

Le 29 novembre dernier, l'élue de la Drôme avait annoncé sur BFMTV avoir porté plainte après la réception de ces menaces. "J'ai reçu un message privé sur Instagram précisant qu'on me prévoyait une décapitation, qu'on jonglerait avec mon crâne et que tout cela serait fait d'ici un mois. C'est une véritable menace de mort", avait-elle déploré sur notre antenne.

Après la mort de Thomas, 16 ans, lors d'une fête de village, plusieurs suspects ont été interpellés. Certains d'entre eux venaient du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Très vite, la maire de la ville avait dénoncé "une culture" de la délinquance, tandis que des rassemblements violents organisés par l'ultradroite se sont tenus dans le quartier.

Sur "environ 4.500 habitants", "il y a à peu près une centaine de jeunes qui mettent un bazar pas possible, avec un groupe extrêmement dur", avait analysé l'édile sur BFMTV et RMC.

"Ce n'est pas un fait divers, dans ce qui s'est passé à Crépol, il y a vraiment cette notion d'attaque qui ressort", avait encore déclaré Marie-Hélène Thoraval sur notre antenne, "il y a quelque chose qui se passe dans la société par rapport à cet événement".

Elle avait également demandé à ce que le caractère raciste de l'attaque à Crépol soit retenu et que la justice soit "ferme". "J'assume complètement les propos qui ont été les miens", a-t-elle réitéré sur notre antenne ce jeudi soir.

Article original publié sur BFMTV.com

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