Risque de coupures d’électricité : les opérateurs télécoms mettent la pression

Les opérateurs télécoms craignent des coupures du réseau mobile cet hiver.
Unsplash Les opérateurs télécoms craignent des coupures du réseau mobile cet hiver.

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Les opérateurs télécoms craignent des coupures du réseau mobile cet hiver (image d’illustration).

ÉLECTRICITÉ - Avec la crise de l’énergie, faut-il craindre des pannes de réseau mobile cet hiver ? Depuis plusieurs semaines, les opérateurs télécoms alertent le gouvernement face au risque de coupures d’électricité qui pourraient impacter le fonctionnement de leurs antennes et donc des téléphones portables.

Entre le tarissement des livraisons de gaz russe et la fermeture d’une partie du parc nucléaire, RTE, qui gère le transport d’électricité haute tension en France, a prévenu que le risque de coupure n’était pas « totalement exclu », notamment si l’hiver est particulièrement froid et que la consommation ou la production d’électricité est trop forte ou insuffisante. Depuis, chacun est appelé à la sobriété énergétique.

De son côté, la Première ministre Élisabeth Borne a évoqué la possibilité d’un « délestage tournant », qui consiste à couper l’électricité de manière ciblée et ponctuelle dans certains blocs pour éviter le black-out général. Ne sont pas concernés par le délestage : les services essentiels comme les hôpitaux ou les sites industriels à risques.

« Les réseaux mobiles sont indispensables »

Problème, les télécoms -et leurs d’antennes 4G alimentées grâce à l’électricité- ne sont pas considérés comme prioritaires. Or, « les réseaux mobiles sont absolument indispensables pour l’acheminement des appels d’urgence. C’est-à-dire appeler le Samu social, le Samu, et évidemment la gendarmerie et la police », a souligné sur RTL Liza Bellulo, présidente de la Fédération française des télécoms.

De fait, d’après Le Monde, 90 % des appels d’urgence sont faits via un portable. La panne des numéros d’urgence de juin 2021 montre aussi l’importance du réseau mobile : plusieurs personnes sont décédées parce qu’elles n’ont pas réussi à joindre les secours.

Selon l’agence de presse Reuters, le gouvernement, les opérateurs et Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, se sont réunis cet été pour parler du sujet. Enedis aurait élaboré un plan prévoyant des coupures de courant de deux heures maximum, selon deux sources interrogées par l’agence de presse.

Le gouvernement rassure

La filiale d’EDF a pour sa part refusé de détailler le contenu des discussions, et a indiqué être en mesure d’isoler une partie du réseau afin de garantir son fonctionnement. Elle ajoute que ce sont aux autorités locales de décider de la liste des clients prioritaires exempts du délestage.

Il est aussi possible, en théorie, pour les télécoms d’ajouter des groupes électrogènes au pied de leurs antennes pour éviter les coupures d’électricité et de réseau. Interrogé par Le Monde, SFR réplique : « Certains sites majeurs disposent déjà de groupes électrogènes ou de microbatteries, mais c’est inenvisageable pour les 60 000 tours de téléphonie mobile que compte la France. »

Face à l’inquiétude des opérateurs, le gouvernement a assuré à TF1 qu’il allait trouver une solution pour garantir une couverture téléphonique minimale en cas de scénario noir. Sans plus de précision pour le moment.

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