Richard Bohringer : « La drogue a le visage d’une princesse »

Richard Bohringer sur le plateau de « Tout le monde en parle ».  - Credit:INA ArdiTube
Richard Bohringer sur le plateau de « Tout le monde en parle ». - Credit:INA ArdiTube

Richard Bohringer est une figure familière de la culture populaire française. Au cinéma, à la télévision, sa voix rauque, sa gueule cassée, ses coups de sang et sa fragilité ont marqué les esprits. Être à part du cinéma français, il est le dernier survivant des « marginaux » : Léotard, Dewaere, Gainsbourg s'en sont allés. En 2004, il était l'invité de Thierry Ardisson dans Tout le monde en parleémission disponible sur la chaîne INA ArdiTube – pour évoquer ses démons passés.

Tout commence à 14 ans à Deuil-la-Barre dans le Val-d'Oise. L'adolescent boit sa première goutte d'alcool sous l'impulsion de M. Albert, un vendeur de vêtements. « Il m'a dit : “Mon petit gars, tout le monde te marche sur les pieds, bois une bière, tu verras tout le monde va s'excuser.” J'en ai bu deux et je lui ai dit : “Pourquoi tu me marches sur les pieds ?” », rigole l'acteur d'Une époque formidable. Bohringer va y prendre goût et va même s'essayer à d'autres substances interdites. En 1967, il fait une overdose d'héroïne. Le soignant n'arrive pas à le réanimer. Il est déclaré mort. « Mon certificat de décès est mon seul diplôme », ironise-t-il. Il reviendra à la vie, mais replonge. « J'en ai refait une dix jours après. […] La drogue a le visage d'une princesse, mais c'est pire que le diable », ajoute l'auteur de C'est beau une ville la nuit. Grand amoureux de l'Afrique, il a obtenu la nationalité sénégalaise.

Richard Bohringer, qui a connu de nombreux problèmes de santé, revient ég [...] Lire la suite