Retraites : pour les jeunes salariés opposés à la réforme, « se syndiquer n'est pas la priorité »

Les Français ont rarement eu autant confiance dans les syndicats qu'en cette période de contestation de la réforme des retraites. Pourtant, difficile de nier la baisse du nombre de salariés encartés ces dernières années. A titre d'exemple, la CGT a perdu 36 000 adhérents en sept ans. Si la mobilisation a dopé les chiffres ces dernières semaines (+ 10 000 adhérents, le double de l'année dernière à la même période selon la CFDT), les syndicats se trouvent aujourd'hui confrontés à un défi démographique. En cause : la très faible syndicalisation des jeunes travailleurs.

Pendant la dixième manifestation contre la réforme, le 28 mars, Louis* a fait partie des rares salariés dans la vingtaine sous les drapeaux des syndicats. « C'est vrai qu'on se sent un peu seul quand on n'a pas au moins la quarantaine », résume-t-il. Pas étonnant : le taux de syndiqués chez les salariés de moins de 30 ans ne dépasse pas les 5 %, selon la Dares.

« Autour de moi, personne n'est syndiqué. Puis quand on l'est, on ne le dit pas non plus très fort », explique Louis*, agent de la fonction publique depuis trois ans. L'ancien étudiant de la Sorbonne a 27 ans. Il s'est syndiqué à la CFDT « au même moment que la contestation contre les retraites, il y a deux, trois mois », mais il insiste : son choix est avant tout hérité d'une histoire de famille, engagée sur plusieurs générations dans des syndicats ouvriers.

* Prénom d'emprunt

Entre engagements « zapping » et nouvelles revendications

Plus loin dans...


Lire la suite sur ParisMatch