Retour aux sources - Maserati GranSport (2006) : au doigt et à l'oeil !

Première pression sur le bouton Start pour réveiller la salle des machines, et premier moment de solitude. Difficile de trouver la position P ou R de cette commande de boîte robotisée Cambiocorsa.

La réponse se situe sur la platine nichée entre le conducteur et son passager, où loge un minuscule sélecteur de vitesse. Il suffit de le pousser pour mettre la marche avant et de le tirer pour reculer.

Les allergiques à la pédale d’embrayage trouveront à juste titre que ce sens contraire à celui d’un levier généralement utilisé sur un modèle à boîte automatisée n’a rien de logique. Les autres argumenteront sur l’ergonomie particulière qui fait tout le charme des productions italiennes.

Vient alors un second moment de solitude au moment de trouver le point mort. Pas la moindre trace d’un quelconque bouton N (comme neutre), après un premier regard circulaire dans l’habitacle. Il n’apparaît pas non plus après une nouvelle inspection plus fouillée. La réponse tient dans un coup simultané sur les deux palettes non solidaires du volant. Encore faut-il le savoir !

Rouler en Maserati GranSport se mérite. Cette version née en 2005 constitue l’évolution ultime d’un modèle qui marque une rupture dans l’histoire fluctuante du constructeur. Il y a trente ans, la seule offre chez les coupés performants d’une enseigne Maserati exsangue tient dans une Ghibli II, certes plus aboutie que la Biturbo dont elle dérive, mais dépassée dans l’absolu.

La 3200 GT apparue en 1998 représente un nouveau départ, à travers une GT moderne habillée d’une ligne à se damner. A condition bien sûr de maîtriser le caractère emporté du V8 3.2 d’origine Maserati, dont le souffle des deux turbos suffit à faire visiter les bas-côtés de la route à un conducteur inexpérimenté.

Les synergies techniques imposées par Fiat en 1997 entre le Trident et le Cheval cabré profitent à Maserati...Lire la suite sur Sport Auto