Le retour du héros (France 3) - Jean Dujardin : "Ce film est aussi l’occasion de redire : je ne vous ai jamais quittés"

Le capitaine Neuville est un imposteur, un coureur, un matamore, un lâche… Il était impossible pour vous de refuser un tel personnage ?

Jean Dujardin : C’est un joli cadeau de Laurent Tirard de m’avoir ouvert une si belle « salle de jeux ». Quand on te propose de jouer un arnaqueur dans un vrai film de duo, où la femme n’est pas un simple faire-valoir, avec un personnage qui a beaucoup de travers et qu’il va falloir racheter, c’est une chance ! Le tout dans un décor Empire. Les comédies contemporaines, c’est bien, mais c’est aussi pas mal, parfois, de jouer des scènes sans portables… avec des chevaux. Là, tu te dis : « Tiens, je fais du cinéma ! » Pour le coup, je me sens encore un peu comme un gosse.

Si la forme est légère, le fond ne l’est pas : le film dénonce l’hypocrisie sociale, la cupidité des nantis, la religion du paraître… Des thèmes qui parlent évidemment de notre époque. Sous les costumes, le manifeste ?

On peut le voir comme ça. L’idée n’est évidemment pas de faire un cinéma nostalgique. Il est plus intéressant d’avoir des thèmes actuels. Finalement, le costume s’efface et laisse place à la relation homme-femme, avec les notions d’égalité et de parité.

À lire également

OSS 117 : Alerte rouge en Afrique Noire (W9) - Jean Dujardin : "J’avais tellement hâte de retrouver ma cour de récré"

On pense bien sûr au Cartouche de Philippe de Broca…

Pour mon personnage, j’ai plutôt pensé à Vittorio Gassman dans Le Fanfaron, même si Belmondo est présent dans mon esprit et m’inspire ici dans le plaisir et la modernité du jeu.

Sur le tournage de Cartouche, Jean Rochefort s’était découvert une passion pour l’équitation. Avez-vous chopé le virus ?

J’y prends du plaisir, mais je ne me suis pas découvert de passion. D’ailleurs, je n’en ai pas et n’en ai jamais eu : j’ai envie d’apprendre dans tous les domaines. C’est peut-être le complexe de l’ancien cancre qui a envie de se rattraper. C’est ce qui me plaît dans ce métier.

Le titre a une dimension symbolique, puisque le film raconte l’histoire d’un homme auréolé de gloire, mais qui n’est pas celui que tout le monde voudrait ...

Lire la suite sur Télé 7 Jours

A lire aussi