De retour de Gaza, une infirmière américaine témoigne du courage des soignants palestiniens

GUERRE ISRAËL-HAMAS - « Les Palestiniens avec lesquels j’ai travaillé sont parmi les personnes les plus incroyables que j’ai jamais rencontrées… » Voilà comment Emily Callahan, une infirmière américaine, qualifie le personnel médical à l’œuvre dans la bande de Gaza. Présentant ces soignants comme des « héros absolus », la jeune femme a mis en avant leur générosité et altruisme, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

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Durant 26 jours, cette jeune femme a vécu sous les bombes israéliennes, tenant de soigner les nombreux civils touchés avec l’association Médecins Sans Frontières. Mais il s’agissait aussi de se sauver elle, tant l’eau et la nourriture se faisaient rares et le rationnement quotidien. Comme elle l’a raconté une fois revenue aux États-Unis sur le plateau de CNN, Emily Callahan a heureusement pu compter sur l’aide de ses collègues locaux, d’une aide de tous les instants au péril de leur vie.

Une générosité sans borne

S’ajoute à son récit la colère des Palestiniens ayant perdu des membres de leur famille. Alors que les États-Unis soutiennent Israël, le ressentiment sur place était fort, ce qu’ont très clairement ressenti l’infirmière et les autres volontaires.

Au cours de l’interview accordée au journaliste star Anderson Cooper, Emily Callahan a aussi raconté les difficultés à franchir la frontière pour se mettre à l’abri. Elle explique à cet égard avoir pu compter sur Abraham, un médecin local qui s’est « battu pour que nous puissions avoir une place ». Une générosité qui a pris une autre dimension lorsqu’elle a appris un plus tard que son sauveur avait perdu ses parents dans les bombardements.

Comme lui, nombre de soignants sont d’ailleurs restés sur place, là où se trouvent leur famille, leurs amis. Avec cette idée en tête, comme le raconte encore Emily Callahan : « S’il s’avère que nous allons mourir, autant mourir en essayant de sauver le plus de personnes possible. »

Près de 10 000 morts

Mardi 7 novembre, Médecins sans frontières a rapporté dans un communiqué qu’un membre de son personnel local avait été tué lundi suite à une frappe aérienne sur le camp de réfugiés d’Al-Chati, dans le nord de la bande de Gaza.

Mohammed Al Ahel, technicien de laboratoire, travaillait pour MSF depuis plus de deux ans. Il a été tué avec plusieurs membres de sa famille et des dizaines d’autres personnes dans l’effondrement de son immeuble après des bombardements israéliens, a annoncé l’organisation humanitaire.

Au total, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza (contrôlé par le Hamas), 10 328 personnes sont décédées depuis le début des bombardements par Israël, décidés en réponse à l’attaque perpétrée par l’organisation terroriste le 7 octobre. Parmi les victimes, il y a 4 200 enfants. Ce bilan n’a pas pu être vérifié précisément, mais l’ONU a confirmé que les morts se comptaient bien par milliers.

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