De retour auprès du gouvernement, Bayrou nommé haut-commissaire au Plan

François Bayrou.  - ERIC FEFERBERG
François Bayrou. - ERIC FEFERBERG

Il est de retour au cœur du pouvoir... même s'il ne l'avait jamais vraiment quitté. Ce jeudi, durant la conférence de presse dédiée au plan de relance économique, le Premier ministre Jean Castex a confirmé la nomination dans la matinée de François Bayrou au poste de haut-commissaire au Plan. Emmanuel Macron l'avait déjà souligné vendredi dernier, saluant "l'expérience" de l'ancien garde des Sceaux, "grand responsable politique" et "européen convaincu".

Le président du MoDem, âgé de 69 ans, sera doté d'une centaine de collaborateurs, transfuges de France Stratégie, l'organe de prospective rattaché à Matignon. Il pourra également compter sur un budget annuel de 15 millions d'euros. Par ailleurs, le format hybride du poste - rattaché au secrétariat général du gouvernement et non à un ministère - lui permet de conserver ses mandats locaux, dont celui de de maire de Pau. De quoi susciter l'ire de la gauche béarnaise.

Retour en grâce

Malgré tout, ce retour au premier plan de l'action gouvernementale est une forme de revanche pour François Bayrou, même s'il sera finalement rattaché à Matignon, et non pas à l'Élysée. Après avoir soutenu l'ancien ministre de François Hollande dans sa conquête élyséenne, il s'était vu attribuer le poste de garde des Sceaux.

L'affaire des assistants parlementaires européens du MoDem l'avait toutefois contraint à la démission un mois plus tard, le 21 juin 2017. Un comble pour celui qui, durant l'ensemble de sa carrière, s'est affiché en défenseur de la probité en politique.

Depuis, son action discrète en coulisse, celle d'un "visiteur du soir" du palais de l'Élysée, d'un vieux routier de la politique qui a l'oreille du chef de l'État, en a agacé plus d'un en macronie. D'autres estiment au contraire que son expérience est un atout majeur pour Emmanuel Macron, dont la jeunesse et le défaut d'ancrage local a pu le priver de certaines intuitions. Notamment lors de la crise des gilets jaunes.

Article original publié sur BFMTV.com